Samedi, on rentrait d'une soirée très arrosée, en taxi. On avait laissé le machin chez nos sympathiques hôtes, les mêmes à qui on devrait le lendemain une sacrée gueule de bois. Serrés tous les quatre à l'arrière, Rose sur mes genoux et la chérie blottie contre moi, on roulait sur le périphérique dans la nuit parisienne, toute emplie de lumières de la foire du trône et d'usines qui ne s'arrêtent jamais. A peine cinq minutes après le départ, les filles se sont assoupies. J'entendais leur respiration régulière et sentais leur poids peser un peu plus lourd sur moi. La radio jouait de vieux airs de jazz et ma légère ivresse me donnait la sensation que tout serait possible, demain.
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