Je ne sais pas si c'est le mois de juillet, le fait que les enfants sont en vacances ou tout simplement le besoin de souffler après ces derniers mois riches en rebondissements mais je suis comme un iphone en fin de batterie.
Alors un petit billet dans l'air du temps, plein de pensées un peu vides...
Semaine un peu hachée avec ce lundi de pentecôte et ce vendredi où on file en douce avec le churros et toute notre portée pour un week-end auvergnat dont on reparlera.
Le temps de vous dire deux trois choses et je me carapate, je suis déjà en retard...
Samedi, alors que je venais de passer un instant charmant en non moins charmante compagnie, je me suis fait tirer mon Iphone. Sans même m'en rendre compte. On m'avait tellement raconté que ça pouvait arriver à quiconque, que c'était devenu une obsession. Tout juste si j'osais m'en servir chez moi. Et bien malgré une vigilance de tous les instants, j'ai été gros jean comme devant (pas sûre de l'orthographe de l'expression que je n'ai jamais comprise). C'est con mais j'ai eu envie de pleurer comme la fois où on m'avait piqué mon Ciao devant le lycée. Alors que mes parents venaient - enfin - d'accepter que je roule à mobylette (mes enfants à moi peuvent crever ce sera non jusqu'à ma mort). Deux jours, le Ciao. Dont un passé à l'essayer sur le parking de Leclerc. L'Iphone avait trois mois et n'était pas assuré.
Voilà, un conseil, si vous aussi avez été gagnés par la folie du téléphone qui fait aussi lampe torche, podomètre et sabre laser (indispensable), je ne saurais que vous conseiller de le mettre au coffre. Il ne servira à rien mais au moins il sera en sécurité.
J'aime regarder les champs de colza depuis la fenêtre du TGV, surtout quand le ciel est un peu sombre. C'est comme si le soleil avait décidé de s'étendre le long des routes en attendant l'orage.
Frédéric Lefevbre, il est comme ça. Un intellectuel, vous voyez. Et quand il a besoin de se prendre une grande leçon de vie et de littérature, il se plonge dans son livre de chevet.
Le bien connu "Zadig et Voltaire". Après, il se fait toute l'oeuvre de Zazie. Dans le métro. On lui a dit que c'était comme ça que ça s'écoutait, cette grande musique.
Par contre, la Princesse de Clèves, de cette conne des Galeries Lafayette, il ne supporte pas, ça lui file des boutons comme à Nicolas.
Si ce n'était pas si triste, ce serait hilarant. Mais j'ai beau trouver ça hilarant, j'avoue, la tristesse l'emporte malgré tout. Allez Fredo, file te plonger dans les écrits de Voltaire. Parait même qu'il aurait écrit un bouquin qui s'appelle Zadig. Mais Zadig tout court, tu vois ? Je veux dire, à l'époque, ça n'existait pas encore le concept des pulls en faux cachemire à 500 boules avec marqué Elvis derrière.
Tout ça m'évoque la chanson de Souchon. On nous Claudia Shiffer, on nous Paul-Lou Sulitzer, le mal qu'on peut nous faire...
L'intérêt notamment de la vie de free lance, c'est cette faculté que j'ai désormais de faire parfois des choses à contretemps, quand le reste du monde est affairé à fabriquer de la croissance économique. Ça me rappelle mon congé maternité et les séances de ciné que j'enquillais en douce, à l'heure de la pause déjeuner. En réalité, en deux mois je me suis accordé deux fois ce plaisir, on ne peut pas vraiment parler d'une habitude. Mais finalement, plus que de le faire, ce qui compte, je crois, c'est de savoir que c'est possible, non ?
Allez, un peu de up et de down en ce vendredi, en espérant que le plus gros des up, à savoir l'arrivée, enfin, de températures clémentes, perdure pour le week-end...