La scène se déroule dans un lit, un matin, après un réveil crapuleux...
(L'image n'a pas grand chose à voir avec la suite mais ça fait partie de mes incontournables...)
- Elle: J'ai grossi. Au moins deux kilos.
- Lui: mrpfffffhhpfff...
- Elle: C'est cette nouvelle pilule. Je ne vois que ça. Parce que sinon, on ne peut pas dire non plus que je me gave. C'est simple je ne mange rien.
- Lui: mmmmmmm...
- Elle: Non mais je te jure, cette saloperie me donne ENVIE de manger du sucré. Je résiste je résiste, mais bon, parfois, je craque. Je vais apeler ma gynéco. J'ai déjà un terrain favorable, si les hormones s'y mettent moi je déclare forfait.
- Lui: mmmmmmmmm...
- Elle: ça te dérange ?
- Lui: Quoi ?
- Elle: Que j'ai grossi. ça te dérange ?
- Lui : Mais non...
- Elle: AH !
- Lui (sentant qu'il vient de faire une GROSSE boulette, sans vraiment parvenir à savoir laquelle): Quoi, "AH !" ?
- Elle: J'ai bien grossi, tu viens de le dire très clairement. Merci, c'est vraiment le moment approprié. Un vrai gentleman.
- Lui: Non mais t'es dingue, j'ai RIEN dit !
- Elle: Je te demande si ça te dérange et tu me dis non. Donc IMPLICITEMENT tu admets que j'ai grossi.
- Lui: (gros, gros, très gros soupir)
- Elle: Je te donne un exemple. Si tu me dis: "je perds mes cheveux. ça te dérange, que je perde mes cheveux ?", et que je te réponds: "Non, pas du tout". Tu comprends quoi ? Que tu perds tes cheveux, mais que ça ne me dérange pas. Alors que si je te réponds: "non mon amour, tes cheveux sont magnifiques, ils sont tous là", c'est différent.
- Lui, affolé: Je perds mes cheveux ?
- Elle: Ne t'inquiète pas mon chéri, de toutes façons ça ne me dérange pas...