Aujourd'hui, je veux vous raconter une petite histoire. Une petite histoire qui vous donnera peut-être envie d'aller à la Foire du trône le 30 mars. Ou chez votre gynécologue.
Non, je vous jure, je n'ai pas picolé, jamais le lundi matin.
Allez, assez trainé, ma petite histoire qui en réalité va être un peu longue, la voilà.
On est en 1995. J'ai 24 ans et j'ai rencontré l'homme depuis quelques semaines. Je n'ai encore jamais pris la pilule parce que mes relations amoureuses ont été jusque là tour à tour sporadiques, lamentables et sans espoir. Donc préservatif et basta.
Du coup, mes visites chez le gynécologue se comptent alors sur les deux doigts d'une main. Et je n'ai jamais fait de frottis. D'ailleurs je ne sais pas ce qu'est un frottis.
Mais en ce mois de juin, je viens de rencontrer sabre laser et je sens que cette fois-ci, ça pourrait durer un peu plus longtemps. Alors je prends mon courage à deux mains et je prends rendez-vous chez le médecin des zézettes. Avec une appréhension pas croyable parce que bon, on en a déjà parlé mais les étriers et tout le tintouin, ce n'est pas franchement la joie.
Une fois dans le cabinet médical, tout se passe bien. La dame, très chic, me prescrit la pilule et me fait un frottis. Je repars avec la sensation d'être une femme libérée et responsable à la fois. Barbara Gould peut aller se rhabiller.
Et puis quelques jours après, je reçois un coup de téléphone. La dame très chic a un ton un peu inquiet et me demande de revenir la voir parce que le laboratoire d'analyse "a décelé quelques anomalies". Entre cette brève conversation et le deuxième rendez-vous, le mot "anomalie" tourne et retourne dans ma tête, jusqu'à ce que j'aie l'impression de n'être moi même qu'une énorme anomalie. J'en parle un peu à l'homme mais pas trop parce que maladie et début de relation amoureuse ne font pas forcément bon ménage. Barbara Gould n'est plus qu'un lointain souvenir.
Au deuxième rendez-vous, la dame très chic m'examine plus attentivement, fait des prélèvements qui me donnent l'impression d'être transpercée de part en part. Elle m'explique qu'il y a des années j'ai du contracter un virus, au joli nom de "Papilloma" et que ce virus a manifestement endommagé le col de mon utérus.
J'apprends dans le même temps que mon utérus a un col et qu'il peut être pour ainsi dire grignoté par un virus sexuellement transmissible. En même temps je n'arrive pas à être très inquiète parce qu'un papillon ça ne peut pas être bien méchant.
Je réalise aussi qu'on peut avoir eu la vie sexuelle d'une bonne soeur et réussir l'exploit de choper une mst. Je me dis que ça se confirme, j'ai légèrement la poisse.
Re-attente, re-coup de fil, re-ton inquiet en pire. "Il faut prendre rendez-vous très vite avec le docteur X à l'Institut Fournier à Paris pour pratiquer une intervention, mademoiselle".
A partir de là, les choses s'accélèrent, je rencontre un médecin italien magnifique de beauté que j'aurais rêvé aborder autrement qu'avec un col de l'utérus en chou fleur. Il m'explique avec un accent charmant que je suis en phase pré-cancéreuse. Je me fais la réflexion que le mot cancer prononcé à l'italienne fait tout de même très peur.
Il m'explique qu'il va vaporiser mon col au laser pour brûler les cellules malignes. Il dit que ça ne fera pas mal parce qu'auparavant il aura pratiqué une anesthésie locale. Je ne ne sais pas ce qui me fait le plus peur: être passée au napalm, avoir un cancer ou la perspective d'une anesthésie LOCALE...
Voilà. La suite, elle n'est pas très intéressante. Le bel italien a fait ce qu'il avait à faire, dire que ce fut agréable serait exagéré. Après cinq ans à être suivie scrupuleusement tous les six mois, je peux un peu baisser ma garde et ne faire un frottis que tous les ans. Surtout, depuis, j'ai eu la confirmation qu'avec Sabre laser, c'est une affaire qui marche. Et que quelque part, il m'a sauvé. Parce que le bel italien me l'a dit, c'était une question de mois avant que les choses ne prennent une toute autre tournure.
Ainsi s'achève ma petite histoire.
Bon, d'accord, mais pourquoi tout ceci vous donnerait envie d'aller à a Foire du trône ? Patience, je vais vous le dire. D'abord, le 30 mars, pour 25 euros, on peut avoir accès à tous les manèges en avant-première avec même la possibilité de croiser sur le grand-huit Marc Lavoine, Anne Roumanov, Francis Huster ou Baffie, parrains de l'opération. Et le petit plus, c'est que l'intégralité de la recette sera reversée justement au centre Pierre Huth de dépistage précoce des cancers de l'institut Alfred fournier. L'opération est organisée par Philippe Campion, le boss de la foire du trône et Pierre Huth, tous deux se battant depuis des années pour que le dépistage soit de plus en plus généralisé.
Donc je résume: en y allant on fait une bonne action et on multiplie ses chances de faire un jour du train fantôme avec Marc Lavoine. Si toutefois vous n'êtiez pas tentés, que la Porte Dorée soit trop loin de chez vous ou que non, vraiment, la fête foraine ce n'est pas votre truc, vous pouvez faire autre chose.
Quoi ? Oh, pas grand chose...
Juste vous demander à quand remonte votre dernier examen gynéco. Si vous n'arrivez pas à vous en souvenir... prenez rendez-vous.
Foire du Trône, Pelouse de Reuilly, 12ème arrondissement, ligne 8 métro liberté ou Porte dorée, Bus PC2 ou 46. Billets en vente à la Fnac, Carrefour, Auchan, Virgin et Ticketnet