Je suis bien embêtée. Mais alors bien embêtée. Pourquoi ? Parce qu'à quelques jours du second tour des élections présidentielles, j'ai du mal à penser à autre chose. A tel point que j'ai survolé le Elle spécial mode sans même trouver un motif d'agacement. Ce qui en soi est la preuve que tout de même, je suis perturbée.
Non parce que c'est évident que si je cherche bien, des raisons de m'énerver, je devrais en trouver, ne serait-ce que pour commencer, les prix des accessoires de la hype qui tue conseillés cette semaine par mes copines de chez Elle. Mais non, ça vient pas.
Je crois que je suis atteinte d'une présidentiellite aigüe.
Que voulez-vous que je vous dise, à côté de la saga autour du débat Royal/Bayrou, le prix de la montre Chanel à quatre zéros qu'il faudra ABSOLUMENT avoir cet été sur la plage, et bien je vous l'avoue, je m'en cogne le Chavrou.
Voilà, en même temps, j'ai bien compris que parler politique, ça va cinq minutes, ensuite c'est un peu pénible et pas très sexy. Cela dit, c'est peut-être malgré tout encore le moment de le faire, parce que d'ici quelques jours, si les sondages disent vrai - et jusque là ils n'ont pas trop menti - ça sera peut-être difficile d'écrire sur autre chose que les régimes, les rouges à lèvre ou le temps qu'il fait.
J'exagère ? Peut-être.
N'empêche qu'un homme qui envoie des émissaires du ministère de l'Intérieur pour signifier au caricaturiste le plus connu de France, j'ai nommé Plantu - de son vrai nom Plantureux, savoureux non ? - que ses dessins sont inconvenants, et bien personnellement ça ne me dit rien qui vaille. Que dire du fait que deux des personnages politiques les plus importants du moment n'aient réussi à débattre que sur une obscure chaine de la TNT, alors qu'au départ c'est toute la presse régionale et Canal + qui étaient sur le coup ?
Bref, je sais, je ne vais pas forcément faire des heureux aujourd'hui, mais à part "bavasser" sur ces petites choses, et bien je n'ai pas grand chose à dire.
Ah, si. J'ai un peu peur.
Edit: Je ne suis pas sans savoir que certains me "préfèrent" dans un autre registre. Mais voilà, le reste du temps, dans mon emploi que j'ai, je ne choisis pas ce dont je vais parler. J'y ai encore moins l'occasion de donner le fond de ma pensée, parce que le maître mot de mon boulot, c'est la neutralité. Alors ici, et bien je l'ai décidé une bonne fois pour toutes, je fais comme je veux. Au risque de déplaire. Et puis avouez, si je me pliais à vos désideratas, vous m'aimeriez moins, non ? Pas sûr ? Ah. Tant pis.