Ce soir, je pars en vacances. Les loulous, l'homme et moi on fait nos valises et on prend le train de nuit, direction le grand air des alpages. Je m'y vois déjà: les enfants au cours de ski - parce que c'est important pour eux de savoir bien dévaler les pentes - et l'homme et moi sur une terrasse en altitude et au soleil, avec tous les bouquins que je n'ai pas eu le temps de lire ces derniers mois.
Bon, ok, si je veux être vraiment honnête, je reconnais que les cours pour les enfants ça coûte un bras mais que c'est le seul moyen pour avoir la paix et boire mon vin chaud pénard. Et pour les livres, y'a aussi des chances qu'ils perdent la compétition face à la pile de voici, gala ou match que je vais me faire un plaisir d'acheter à la maison de la presse de la station. Même pas honte.
Bref, ce soir c'est les vacances, ce qui signifie que je vous quitte une semaine. Je sais, c'est dûr. Il va falloir tenir le coup être et courageux mes petits poussins. Regardez, moi, je ne pleure pas. Alors haut les coeurs. En plus, je suis sûre qu'à mon retour, j'aurai des tonnes de choses à vous raconter. Ben oui, le ski, c'est un vivier d'anecdotes. Du genre ? Et bien du genre par exemple que l'année dernière, mes enfants, dignes héritiers de leur mère pas trop agitée du popotin, ont réussi l'exploit de rater leur Flocon. Ah ben oui, moi aussi je pensais que c'était impossible. Et bien non, ils l'ont fait. Donc cette année, on repart avec un sacré challenge, je peux vous dire. En même temps, étant donné qu'ils auront au bas mot trois ans de plus que les autres candidats, on espère vraiment que cette fois-ci le flocon ça sera finger in the nose.
Donc mes petits lapins, je vous laisse. Mais avant de partir, je veux vous faire un aveu. De la plus grande importance et qui n'a rien à voir avec le ski. Cet aveu, je vous le fais aujourd'hui pour que vous ayez ensuite un peu de temps pour me pardonner. Non mais ne paniquez pas, je n'ai pas commencé un régime protéiné, je n'ai pas une liaison avec un nutritionniste et je vous JURE que je n'ai pas acheté un bloomer.
Mais.
Mais voilà, j'adore les leggins.
Je sais, c'est nul.
C'est vrai, j'ai toujours dit que je détestais ça.
Ben en fait c'était pas vrai.
Mais j'ai de bonnes raisons de les aimer.
Vous en voulez une ?
Les leggins sous les jupes, ça règle le problème des cuisses qui se touchent.
Quoi d'autre ?
Les leggins, ça n'a pas de boutons qu'on arrive plus à fermer certains matins.
Et puis ?
Les leggins ne sont jamais trop longs et il ne faut pas leur faire d'ourlets.
Oui mais bon, c'est tout ?
Les leggins ça file pas et ça tombe pas entre les jambes comme les collants. En plus on peut en mettre tout l'été sans passer pour une amish, ce qui n'est pas le cas des collants .
Bon, voilà, je l'ai dit. J'ai fait mon coming out du legging. Je me sens super légère maintenant.
Non mais au lieu de me jeter la pierre, franchement, essayez. Une robe housse, un legging et des ballerines. D'accord, y'a des chances qu'on se lève dans le bus pour vous céder la place. Perso, un serveur au resto m'a souhaité une bonne fin de grossesse pas plus tard que la semaine dernière. Devant tous mes copains DONT une amie enceinte de 7 mois à qui il n'a RIEN dit.
Mais à part ce léger inconvénient, qu'est-ce qu'on est confort nom d'un chien...
Allez mes cailles, sur ce, je vous embrasse.