Mes lapinoux.
Ce matin, bien évidemment, j'ai la gorge serrée.
Depuis hier, je tourne et retourne tout ceci dans ma tête. Plusieurs solutions s'offrent à moi.
La première: Je me retire définitivement de la vie politique. On n'en parle plus, je retourne à mes régimes et mes magazines féminins et hop, à la poubelle mon engagement.
Mouais.
La seconde: Je deviens de droite. Du coup, j'ai gagné hier, je suis super heureuse, en plus je ne paie plus l'ISF. En même temps, aux dernières nouvelles, je ne le paie déjà pas. Et puis comment vous dire... En fait je n'y arrive pas. J'ai essayé, hein, de me convaincre que maintenant ça suffit de se prendre des tôles tous les deux trois ans et que la meilleure façon d'y remédier, c'est de passer de l'autre côté. Mais que voulez-vous, quand ça veut pas, ça veut pas. Pour tout vous dire, l'année dernière j'ai vraiment tenté de me dire que j'étais italienne. Rien à faire, Materrazzi et Sarkozy, même combat.
La troisième: Heu... En fait pour l'instant, là, de suite, je n'en vois pas trop. C'est un peu comme quand on rate son bac. L'idée de repiquer, le lendemain, elle est insurmontable. Il faut un temps pour pleurer. Juste pour pleurer. Mais quelque chose me dit que petit à petit, ça va aller mieux. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas le choix.
Quoi qu'il en soit, je ne sais pas vous mais personnellement, j'ai trouvé que perdre avec un sourire pareil et rester debout comme l'a fait Mademoiselle Royal, et bien c'est juste la classe internationale. D'ailleurs mon fils ne s'y est pas trompé en déclarant: "tu as vu maman comme elle sourit ? On dirait qu'elle n'a pas perdu. Tu sais, à mon avis, Nicolas Sarkozy, s'il aurait perdu, il aurait pas souri comme ça."
Voilà, tout est dit. D'un côté, il y a un homme qui vient de voir son rêve à lui, son rêve de quand il était petit se réaliser. D'un autre, il y a une femme qui ploie mais ne rompt pas. Et qui n'est pas effondrée parce que cette bataille, elle ne la livrait pas que par ambition personnelle. Et cette femme, et bien moi je l'ai trouvée royale. Sans jeu de mots et sans recul probablement me diront ses détracteurs. Alors je ne sais pas encore bien de quoi demain sera fait. Mais je crois que je suivrai le chemin qu'empruntera celle que j'aurais bien vue, moi, à l'Elysée. N'en déplaise aux éléphants qui m'ont réellement déçue hier soir.
Edit: C'est compliqué de continuer à tenir ce blog. J'aime nos débats, ils ont été incroyablement enrichissants jusqu'alors. Mais j'ai peur que l'amertume des uns et l'arrogance des autres ne finissent par l'emporter. Et puis je ne veux pas que cet espace ne soit plus qu'une arène politique. Alors ce blog restera militant, soyez-en sûrs. Mais après ce billet, il sera temps, vraiment, de tourner la page de ces élections. Je ne censurerai aujourd'hui aucun commentaire à condition qu'il soit respectueux. Par conséquent, les railleries et sarcasmes seront supprimés sans scrupules.