Autant vous le dire tout de suite, hier j'ai eu un choc.
Alors que j'étais en train de vacquer à mes occupations du mercredi grace à monsieur quatre-cinquième - ok, mes occupations en question c'était de pianoter sur mon ordinateur à 11h50 en pyjama pendant que les enfants, pas habillés eux non plus, s'étripaient dans leur chambre - j'ai entendu à la radio une voix vaguement connue, au timbre assez désagréable. Marthe Villalonga. Heu... Non, en fait c'était Nicolas Sarkozy.
Il disait des choses assez bizarres, du genre qu'il allait sauver la France qui ne veut pas mourir - ben c'est clair qu'on veut pas mourir Nicolas ! - et qu'il allait aussi avec ses petites mimines lutter contre le changement climatique, résoudre le problème de la faim en Afrique, nous remettre au boulot et plus vite que ça, rassembler les riches et les pauvres, etc etc. En gros, hier, Jésus parlait à la radio, wouah.
Quand il a eu fini son grand discours de sauveur de la planète, la dame de la radio a dit: "C'était l'allocution du président de la République, Nicolas Sarkozy". Et là, je vous jure que ce n'était pas maitrisé, d'autant que depuis le 6 mai, je fais tout plein d'efforts pour oublier que je ne m'en remets pas, et bien une sorte de râle est sorti de ma gorge, un grand cri de détresse:
Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !!!!
Je sais, il va falloir m'habituer. Mais pour l'instant, ça passe pas. Je vais vous dire, j'en suis même à regretter Jacques. Pourtant on ne peut tout de même pas dire que le "grand", il nous ait particulièrement gatés ces douze dernières années. Mais à côté du petit nouveau, Jacques, c'est comme un père qui s'en va. Lui au moins il aimait la Corona.
Bref, voilà, on y est, en Sarkozie.
Et en dix jours, on recense une perquisition - heureusement avortée grâce à la ténacité des journalistes - du Canard enchaîné, une censure avérée au Journal du Dimanche, le doublement du personnel de l'Elysée - à priori l'augmentation de 700% des frais de l'Elysée ces dix dernières années ce n'est rien à côté de ce qu'on va voir maintenant - et la débauche de soit-disant socialistes histoire de vraiment tuer ce qui reste de la gauche. A ce propos, je voulais juste vous dire, à vous, Bernard, Claude, Hubert et compagnie: vous me faites pitié.
Enfin, tout ça pour dire que je m'attendais au pire, et que je ne suis pas déçue, quoi...
Bon, allez, comme il n'est pas question de ne parler ici QUE de politique, juste deux mots sur l'autre événement d'hier qui m'a personnellement pas mal aidée à encaisser le premier: le festival de Cannes a commencé. Et quelque chose me dit que c'est une bonne cuvée. Jude Law était là sur les marches et j'ai remercié le ciel pour ce signe divin. Dans les jours à venir, Georges, Brad, Matt et leurs amis viendront également. Et je ne sais pas vous mais moi, la présence de ces mignons sur le sol français me ferait presque oublier le reste. Sans compter que j'ai ouïe dire que Ségolène pourrait monter les marches elle aussi. Et ça, c'est idiot, mais je trouve que c'est la classe.
Edit: La photo, là, c'est pour vous remonter le moral. Et pour vous donner envie d'aller voir le film de Wong Kar Wai, "My blueberry nights" présenté hier soir à Cannes. Dans l'extrait que j'ai vu, je peux juste vous dire qu'à ce point là de beauté, y'a forcément un truc.