Avant de partir en vacances, je suis allée pas mal au cinéma, rapport au fait que mes enfants étaient chez leurs grands-parents et que par conséquent une soirée cinoche nous revenait à moins de 2000 euros ce qui en soit est une bonne raison d'y aller.
Mais oui, je rigole, 2000 euros, quand même pas. Mais enfin, on est pas loin parfois.
Bref, je suis donc allée voir un soir, "Two days in Paris".
Faut savoir qu'au départ, j'étais pas chaude. Disons que Julie Delpy, elle aurait un peu tendance à me gonfler. Voire même que jusque là, l'entendre me rendait nerveuse. Entre ses fautes de français pour bien nous rappeller qu'elle est embeded à LA, United States, ses prises de tête sur le fait de savoir si oui ou non en France elle est estimée à sa right valeur et son disque qui l'a remuée vachement au deep inside d'elle même, disons que voilà, la Delpy on a juste envie de lui demander d'enlever un peu la colonne morris qu'elle a dans son anu.
Le "s" qui manque à "anu" c'est exprès, c'est copyright Philippe Katerine.
Et puis je suis allée voir "2 days in Paris". Et honnêtement, j'ai ri. Mais alors j'ai ri ! Tellement vous savez qu'à la fin je ne savais même plus si je riais ou si je pleurais et que y'a eu une petite goutte dans ma culotte.
La même que lors du fou rire avec ma copine Béa en cours de math avec Monsieur Vittel.
Ce n'est peut-être pas forcément un critère de qualité hein. M'enfin c'est rare de rire à en faire pipi ou presque. Alors certes, Julie Delpy copie allégrement le procédé de narration de Cédric Klapish avec une voix off qui rappelle celle de Duris dans l'Auberge espagnole et sa suite. Certes, c'est une énième histoire sur l'impossibilité du couple, sur les différences entre homme et femme avec en plus un comparatif un peu caricatural sur l'océan atlantique qui sépare les Américains des Frenchies.
Mais n'empêche que c'est souvent très juste. Que Julie Delpy, elle a ce truc que j'ignorais: du recul sur elle même. Et tout de suite, quelqu'un qui est chiant mais qui le reconnait, et bien il est moins chiant. L'acteur, Adam Goldberg, c'est simple, il est à se tordre. Il fait la tronche en permanence mais il a la tronche comique, ça tombe bien.
Heu, il a aussi un des torses les plus érotiques vus au cinéma ces derniers temps.
Bref, il y a des répliques cultes dont une engueulade mémorable avec un chauffeur de taxi, responsable à elle-seule du pipi.
Donc voilà, c'est une comédie romantique, c'est drôle, ça se passe à Paris et moi ça m'a parlé. On ne perd pas ses neurones pendant la projection, on peut trouver que le personnage joué par Julie Delpy est tout de même super casse-couille, n'empêche que la première qui n'a pas eu un jour envie de se garder un ex de côté au cas où ou qui n'a pas été flattée de se faire un peu dragouiller devant son nouveau boy friend lui jette la première pierre...
Voili voilà, je le recommande en cas d'humeur grisouille. Je ne suis pas super originale, c'est un succès. Mais après tout, c'est très surfait d'être originale, non ?
Edit: Spéciale dédicace à Simon, 3 ans, qui en passant devant l'affiche du film s'est écrié auprès de sa maman: "regade, c'est Caroline !". Simon, tu sais quoi ? T'es un mec bien.