Et puis. Et puis il m'est arrivé un de ces micro-événements que je n'imagine pas ne pas vous confier séance tenante.
Je vous raconte...
Donc ce week-end, parlons peu parlons bien, j'ai passé pas mal de temps aux toilettes, merci mon petit coeur, chair de ma chair, joie de mes jours et de mes nuits. Ces deux jours de sprint de mon lit aux woua-woua m'ont permis de comprendre pourquoi la nuit de mercredi à jeudi j'avais retrouvé mon héritier en larmes dans le couloir, m'expliquant qu'il ne pouvait pas remonter dans son lit - en mezzanine - parce qu'il n'avait pas eu le temps d'arriver jusqu'au cabinet et qu'il avait donc fait caca... sur l'échelle. Moi je dis, les enfants vous font découvrir des contrées inconnues. Non parce que j'amais je n'aurais pensé que ce fut possible. De faire caca sur une échelle de lit superposé, je veux dire. Encore moins de me retrouver à nettoyer l'offrande à cinq heures du matin.
Bon, trève de digression. J'ai donc trainé ma douleur tout le week-end, avec toute la sexitude que vous pouvez imaginer. Le problème, c'est que nous avions acheté des places depuis deux mois pour un concert d'Arthur H dimanche soir à la Maroquinerie, petite salle parisienne du 20ème. J'ai bien senti que si je plantais l'homme sur ce coup là il allait être grave déçu vu que ces places, il s'était démené pour les trouver et ça rien que pour moi parce que voyez vous, Arthur H, "il me met les poils", comme dirait la très distinguée Mia Frye. Traduction: il me fait frissonner.
Donc j'ai bu un litre de Smecta à mon corps défendant, plus l'eau du riz que je m'étais fait cuire et je suis partie pour la Maroquinerie en priant pour que là bas ce ne soit pas Bagdad dans les toilettes. Une fois arrivés sur les lieux, j'ai fait mon petit repérage afin d'identifier la place la plus stratégique en cas de reprise des hostilités intestinales. Vous imaginez qu'à ce moment là j'étais au mieux de ma condition physique.
Et c'est là que ça c'est produit.
Quoi ?
Je l'ai vu, là, sur ma droite, à quelques centimètres de moi.
Qui ?
Rah, j'ose à peine vous le dire parce que je sens qu'ensuite vous ne me regarderez plus jamais comme avant. En plus y'a des chances pour que vous me détestiez.
En même temps, qu'est-ce que j'ai pensé à vous à cet instant où je l'ai vu ! C'est simple, si j'avais eu vos numéros je vous aurais envoyé un texto. Au lieu de quoi, j'ai appelé ma copine Zaz.
Et je lui ai chuchoté, parce qu'il était vraiment à côté: "Devine qui j'ai à douze centimètres de moi ma poule ?"
"Chais pas" qu'elle m'a dit.
"Tu vas pas le croire" que je lui ai dit pour faire durer le suspense.
"Ben dis alors" qu'elle a répondu un peu agacée parce qu'elle n'était pas dans le feeling de la soirée en même temps.
"Julieeeeeeeeeeeeeeen !"
"Ju... Julien ? !!! The real one ?"
"Himself ! Avec son gros quinquin !"
Bon après je crois que Zaz s'est évanouie ou alors on avait plus de réseau. Et puis de toutes façons le concert allait commencer. Je dois vous avouer que c'était assez compliqué à gérer parce que je n'arrivais pas trop à savoir lequel des deux je voulais le plus regarder entre Arthur et Julien.
Résultat, à l'heure ou je vous parle j'ai le cou tout endolori à force de me contorsionner pour ne pas perdre une miette du spectacle. Mais vous me croirez ou non, j'ai plus la colique.
Ah ben ça y'est, j'en ai parlé de mon caca. Amis de la poésie, bonsoir...
Edit: Il est long ce billet, en plus d'être décousu, non ?
Edit2: En fait après une heure de concert je dois vous avouer que le Julien je l'avais oublié. Arthur H était divin, sa voix merveilleusement cassée et il nous a chanté les chansons de son futur album qui étaient juste délicieuses... Et puis, avouez, un homme en costard blanc, ça le fait, non ?
Edit3: Dans le titre y'a un clin d'oeil à Julien, maintenant que vous l'avez lu, ce post, saurez-vous le retrouver ? Le clin d'oeil, je veux dire.