Lundi, c'est le jour du grand cri. Ah ! Vous l'attendiez hein ? Pauvres chouchoux, des semaines que mon cri n'est plus qu'un râle, que dis-je, un murmure. Que voulez-vous, la bête s'était endormie. Faut dire qu'à force, c'est pas que je me lasse hein, mais enfin, c'est tout juste si j'arrive encore à m'émouvoir lorsqu'un magazine titre sur genre "Scarlett Johansson, la revanche des filles à gros cul", ou encore, "Liv Tyler: je m'assume en ronde". Beh ouais, elles ont raison en fait d'insister, les rédactrices. Parce qu'il arrive un moment où on abdique. Totalement.
Mais parfois, tout de même, certaines perles parviennent à me tirer de mon sommeil...
D'abord, il y a eu cet article poignant dans le Glamour du mois de septembre. Une journaliste nous raconte le combat quotidien de ces femmes qui "en ont marre de courir après la taille 36".
Ames sensibles s'abstenir.
Les témoignages de ces femmes qui n'hésitent pas à se mouiller et à dire un grand NON à la dictature du 36 "qui fait trembler la nation" sont tout bonnement des héroïnes des temps modernes. Merci Glamour. Enfin un magazine citoyen, qui ose braver les tabous et affirmer haut et fort que non, faire un 38 ça n'est pas honteux.
Non mais vraiment, rigolez pas, je vous assure, on apprend dans ce dossier de choc que les vendeuses sont souvent obligées de changer les étiquettes de certains vêtements pour faire croire à leurs clientes que oui oui oui elles entrent bien dans leur taille fétiche. Alors qu'en vrai ce sont de gros boudins qui ferment à peine un 38.
En même temps, je peux pas juger hein. Non c'est vrai, personnellement, le 36, je crois que je n'en ai jamais porté. Je suis passée direct du 14 ans au 42. C'est comme les seins. Un matin, pof, j'avais un bon 90 B. Ce qui, je vous laisse imaginer, m'a valu de passer une année de cinquième absolument merveilleuse. Bref, actuellement quand je ferme un 44 du premier coup, c'est champagne pour tout le monde. Alors le 36...
A part ça, dans le Elle de la semaine dernière se cache également une perle. Il s'agit d'une courte interview de Daphné Roulier à propos de sa nouvelle émission qui se passe désormais en extérieur et plus en plateau comme avant: "Plus de maquillage, ni de lumières flatteuses, terrain oblige...", nous avertit notre critique cinoche nationale. Daphné Roulier, la Florence Aubenas, du 7ème art. D'ailleurs, dès samedi c'était prise de risque maximum et enquête de terrain au Royal Barrière à Dauville avec interview de Brad Pitt au bord de la piscine. Non moi je dis, respect parce que se mettre en danger au risque de casser son image comme ça, c'est juste du courage.
Mais ce n'est pas tout, nous annonce Daphné: "Je vais donc cesser d'avoir l'air d'une fille de 25 ans et demi à l'écran. Ce qui n'est pas mal quand on en a 39".
Daphné... Comment te dire ?
Tu ne fais pas tout à fait 25 ans et demi à l'écran...
Limite on pourrait même se demander si elle n'a pas plutôt dans les 45 vu le paquet d'acide hyaluronique et autres seringues de Botox qu'elle semble s'envoyer quotidiennement. Du coup, je suis limite surprise qu'elle n'ait que 39 ans. Je croyais naïvement qu'à cet âge là on pouvait encore un peu attendre avant de faire la fortune des dermatos. Au passage, mes enfants n'auront pas le choix, je vous le dis. Ce sera dermato ou rien, parce que ma maison de retraite dans le midi, je la veux et que parti comme c'est parti, on va bientôt commencer les premières injections aux alentours de 20 ans. Métier d'avenir, je vous le dis.
Allez, une dernière Daphnérie pour la route - sérieux, Béart est en voie de se faire battre à plate couture - : "Sinon, pour partir en reportage, je me suis offert un gros pull en maille Balenciaga très campagne (avec lequel j'ai déjà beaucoup désherbé mon jardin à Trouville !)".
Franchement, que je n'entende personne dire que Daphné n'est pas une grande fille toute simple.
Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh.