Je ne sais pas vous mais personnellement en ce moment, je mangerais toute la sainte journée.
Du sucré.
J'aurais adoré pouvoir dire comme certaines copines "non, moi je ne suis pas très sucré, les gâteaux je m'en contrefiche, ce qui me fait kiffer c'est la fricassée de girolles". C'est vrai, j'ai toujours trouvé ça super chic, de ne pas être "très dessert".
Chic et pratique.
Surtout lorsque le simple fait de regarder une religieuse au chocolat vous la fait migrer direct dans les fesses.
Mais bon, pas de bol, en plus d'avoir bien déconné avec mon métabolisme, dame nature m'a dotée d'un palais sucré. Le chocolat me fait l'effet du tranxène, la pate d'amande me donne des palpitations, la frangipane me met des papillons, la nougatine des frissons, et je ne parle même pas de la crème de marrons parce que là c'est interdit aux moins de 18 ans.
Tout ça pour dire qu'en ce début d'hiver, je pourrais être sous perfusion de Nutella.
En fait, pas de Nutella.
Parce que lorsque j'ai VRAIMENT envie d'un gâteau, il y en a UN tout particulièrement qui me ferait traverser Paris.
Non, pas les macarons. Pas que je les snobe hein. Bien sûr que j'adore ça. Mais ma madeleine à moi, mon doudou alimentaire, c'est quelque chose de finalement beaucoup moins parisien.
La part de flan. Nature.
Je sais, c'est un peu quiche d'adorer le flan. Mais voilà, la part de flan, c'est un peu ma quête du graal. Parce que les meilleures du monde, je les mangeais à 10 ans, avec ma maman, et qu'on allait exprès les acheter dans une boulangerie à dix kilomètres de la maison.
Depuis, je la cherche, ma meilleure part de flan du monde. Et à force, je crois pouvoir me vanter d'avoir un executive MBA en part de flan. Capable de dénicher la perle rare rien qu'en la regardant. Pate feuilletée ? No way. The part de flan est préparée avec de la pâte sablée. Brillante sur le dessus ? Même pas la peine. Rien de pire qu'une part de flan poisseuse et caramélisée. Il faut que la peau dessus soit douce et juste dorée.
Ensuite, dès la première bouchée je sais si c'est nécessaire de poursuivre l'expérience. Ah parce que oui, si elle n'est pas bonne, même pas je la finis. J'ai des principes moi madame. Et le premier d'entre eux c'est qu'on ne grossit pas inutile. Donc si c'est mauvais, on jette.
ça ne marche pas pour les légumes verts en revanche.
Bref, neuf fois sur dix, donc, je suis déçue. Mais parfois, rarement certes, c'est le bonheur. Le flan est moelleux et ferme à la fois, le goût est crémeux mais pas trop vanillé, la pate juste assez cuite mais pas trop non plus, le principe de la part de flan est que tout soit d'une tendreté parfaite, une fusion entre le dessous et le dessus.
Voilà, c'est dit, je suis une flanmaniaque et mon grand drame c'est qu'à Paris, je n'ai pas encore déniché la reine des flans.
Rassurez-moi, vous aussi vous avez ce genre de toquade qui vous ferait parcourir la ville à pied, hein ?
Edit: Si jamais vous partagez ma bizarrerie et que vous savez où se planque le diamant de la part de flan, n'hésitez pas à me donner l'adresse. Même si j'ai bien conscience que c'est un peu comme les champignons, ce genre de truc... D'ailleurs, même pas sûre que je vous filerais le tuyau, moi...
Edit2: Spécial dédicace à Fanny, reine du flan sans pate cuit au bain marie. Une tuerie.