Allez, c'est le moment du petit check-up grossesse, cet instant que vous attendez tant, celui où je vous livre mes pensées les plus intimes et vous dévoile tout ce que vous n'avez jamais osé demander sur les joies de la procréation...
Donc, à maintenant un peu plus de douze semaines de grossesse...
(Avertissement: les allergiques à tout ce qui touche de près ou de loin à la fabrication d'un bébé feraient mieux de ne pas cliquer sur "lire la suite"...)
- Je ne sais toujours pas exactement si je suis à trois mois à peine, trois mois passés ou encore autre chose rapport qu'il faut avoir fait polytechnique pour calculer où t'en es dans ta grossesse. Mais à priori j'ai fini le merveilleux premier trimestre, celui que tu traverses pour ainsi dire comme un cauchemar et pendant lequel tu ne cesses de te demander a) si tu as vraiment bien fait de mettre un bébé en route, b) de le mettre en route avec ce mec là vu que tu as la nausée dès qu'il fait mine de t'approcher, c) d'avoir un jour eu l'idée de te mettre nue avec un garçon dans un lit, parce que voilà où ça t'amène ces conneries.
- Je vais donc beaucoup mieux, j'ai une patate d'enfer, même. Entre 10h et 12H environ.
- Je suis essouflée dès que je parle et marche en même temps. Du coup, je ne marche plus.
- Personne ne se lève pour moi dans les transports en commun. En soi c'est désagréable mais je peux survivre. En revanche, j'aimerais que quelqu'un m'explique pourquoi, pas plus tard qu'en septembre dernier, alors que rien ne laissait présager que deux mois plus tard je me retrouverais à vomir entre deux stations aux heures de pointe, une femme âgée et manifestement TRES MAL EN POINT s'est levée pour me laisser sa place dans le bus. Oui, vraiment, j'aimerais.
- Je subis une attaque en règle d'un commando de boutons sur la joue gauche uniquement. Je pense très sincèrement qu'il s'agit d'une erreur de programmation, étant donné qu'enceinte, habituellement, j'ai une peau parfaite. Je songe à faire un recours devant le tribunal administratif.
- Je me souviens avec émotion d'une époque où il m'arrivait de faire caca.
- Je me souviens également avec émotion d'une époque où je pouvais envisager d'aller au cinéma et de voir TOUT le film sans être obligée de faire une pause pour courir faire pipi. Je compte d'ailleurs intenter un procès contre l'architecte du MK2 Bibliothèque qui manifestement n'a JAMAIS été enceinte rapport que les seuls toilettes du complexe sont à l'opposé des salles de cinéma et que du coup si tu y vas tu loupes un tiers du film et fais la première goutte avant d'arriver à destination.
- Au rayon des envies, je note une dégringolade du Royal Cheese, totalement dépassé par une percée impressionnante du chocolat. Niveau légumes, toujours le calme plat.
- Mon pamplemousse aurait tendance à grave prendre le melon depuis quelques jours.
- Le soir, lorsque je suis allongée, il me semble sentir comme des bulles de savon qui viendraient éclater à la surface de mon ventre. Parfois, même, il pourrait s'agir d'une nuée de papillons. Je sais que ce sont les premiers signaux envoyés par le têtard. A la fois ça me remplit de joie et à la fois cela m'effraie. Surtout qu'il a tendance à se manifester à heure fixe aux alentours de minuit. Et quelque chose me dit que ce n'est pas bon signe pour la suite des événements...
Edit: le titre est tiré d'une merveilleuse chanson de l'immense Louis Chedid.