Ce week-end ce sera la marche des fiertés, la gay-pride en français. Sur Ladiesroom, c'est l'occasion d'une journée un peu spéciale, une journée "Coming out". Vous m'y retrouverez ici si vous le souhaitez.
J'en profite pour dire sur ces pages tout le mal que je pense de l'attitude frileuse du gouvernement français actuel en ce qui concerne le mariage homosexuel ou l'homoparentalité. Je sais que pour certaines personnes "épidermiquement de gauche" qui pourtant aiment beaucoup Brice Hortefeux en tant qu'homme, Nicolas Sarkozy n'est "pas du tout conservateur", mais force est de constater que sur le sujet, il est des plus réactionnaires.
En même temps, de la part d'un homme qui estime que l'instituteur ne pourra jamais remplacer un bon curé, on n'en attendait pas moins.
Bref, trève de mauvaise langue, revenons au sujet.
Bien sûr, rien n'est simple et je ne dis pas qu'être élevé par des parents du même sexe soit facile et évident tous les jours pour un enfant. Surtout lorsqu'il s'agit d'affronter le monde extérieur. En même temps, je ne connais aucun gamin pour qui la vie soit facile et évidente tous les jours. Ni aucun enfant qui soit assuré que ses parents s'aimeront pour toujours. Ni aucun enfant qui ne subisse un jour les brimades ou moqueries de ses camarades d'école en raison d'une quelconque différence.
Pour l'un ce sera sa couleur, l'autre son poids, l'autre sa taille, l'autre ses mauvaises notes, l'autres de trop bonnes.
Pour certains ce sera le fait d'avoir deux mamans ou deux papas.
Mais plus il y aura de couples homoparentaux acceptés et légitimés, moins leurs descendants subiront les sarcasmes des uns et des autres. Je me souviens que petite, c'étaient les enfants de divorcés qu'on regardait bizarrement - en tous cas dans ma petite école bien catholique de l'époque. Aujourd'hui, avoir des parents séparés n'est pas plus extraordinaire que d'avoir un papa et une maman qui continuent à s'aimer. La société finit toujours par s'adapter aux changements qu'elle produit souvent elle même.
Quoi qu'il en soit, qu'on soit "pour" ou "contre" l'homoparentalité, il se trouve que celle-ci existe. N'en déplaise à m'ame Boutin. Alors pourquoi ne pas mettre fin à cette hypocrisie qui consiste à refuser au conjoint non biologiquement lié à l'enfant le moindre droit ?
Pourquoi réfléchir actuellement à une loi visant à renforcer les attributions des beaux parents tout en persistant à ne pas reconnaitre le statut de "l'homoparent" ?
Pourquoi un pays comme l'Espagne, pourtant attaché à ses traditions et profondément catholique est-il plus en avance que nous sur ces sujets ?
Voilà, c'était ma petite prise de position, pas très humoristique aujourd'hui, mais sincèrement engagée.
Oui au mariage gay, oui à l'homoparentalité.
Et surtout que chacun ensuite s'occupe de ses géraniums et les vaches seront bien gardées.