Je ne vais pas te raconter d'histoires, les ventes privées et moi ça fait douze. D'abord, en général ça n'a de privé que le nom vu que l'invitation est envoyée à autant d'exemplaires que les pubs pour enlarge your sex.
Ensuite, la plupart du temps tu te retrouves à acheter des nanards dont les fachionistas de 2003 n'ont pas voulu.
Et quand par miracle c'est une vraie vente privée que seulement les happy fiew sont conviées, ben toi justement t'es pas invitée. Ou alors si mais pas le premier jour, autant dire que t'es pas invitée. Ou alors si mais comme tu connais pas les règles rapport que c'est la première fois que tu te retrouves avec une wild card pour les avant soldes de Marc Jacob, tu te pointes à 10h45 et il te reste en gros un pantalon en 34 et un mouchoir que même ton nez il rentre pas dedans.
Bref, comme tu peux donc le constater, les ventes privées ce n'est pas trop mon truc probablement pour la même raison que faire les boutiques me laisse un peu de marbre. Un truc qui passe pas avec les vendeuses je pense. A moins que ce ne soit mon cul qui ne passe pas les portes de ces antres du luxe.
Il n'empêche que cette fois ci je vais faire une exception et te parler d'une vente privée - qui n'en est pas une vu qu'en fait c'est ouvert à tout le monde - parce que c'est Aides qui l'organise.
Et oui, chacun sa cause, chacun son chemin, personnellement j'ai choisi Aides ou plutôt c'est Aides qui m'a choisi un matin de novembre à la sortie du métro Odeon. Depuis deux ans que je m'arrêtais là pour aller au boulot, j'avais toujours réussi à dire non à tous les mecs représentant une association, ceux en orange de Care, en bleu de Médecins du Monde ou en blancs avec un panda de WWF.
Et puis ce matin là, pof, le type était en rouge, mignon et tenace. Et moi j'avais la gueule de bois. Ce qui implique chez moi une certaine lenteur d'esprit. Quoi qu'il en soit, il m'a fait son baratin et je n'ai pas eu la force de lui dire que je n'avais pas le temps et que ma vie était déjà assez remplie pour qu'en plus je me mette à penser au Sida. Alors voilà, en deux temps trois mouvements il m'a fait signer des formulaires et j'ai dit ok pour un prélèvement mensuel d'un montant pas non plus astronomique - en tous cas bien inférieur à celui de mon abonnement téléphonique, pour ne citer qu'un exemple.
Deux heures après, une fois les vapeurs d'alcool définitivement dissipées, j'ai réalisé que si ça se trouvait, je venais de financer à vie la scientologie ou le ravitaillement en herbe qui fait rire d'un mec certes mignon mais beaucoup trop jeune pour moi de toutes façons.
Au final, il semblerait que je donne bien à Aides et même si c'est un peu à l'insu de mon plein gré, ça me donne une putain de bonne conscience que ce serait crétin de s'en passer.
Et donc, - il me semblait indispensable de contextualiser un minimum avant d'entrer dans le vif du sujet ET de te montrer qu'en plus d'être une blogueuse qui se la pète je suis aussi un coeur généreux à ses heures - pour en revenir à cette histoire de vente privée, sache que Aides organise deux "braderies de la mode", une à Marseille les 11 et 12 juin et une à Paris les 14 et 15 juin
Les infos pratiques sont à cette adresse là, mais en gros des dizaines de créateurs (Agnès B, Balenciaga, Cacharel, Chanel, Christian Lacroix, Comme des garçons, Dries Van Noten, Elie Saab, Felipe Oliveira Baptista, Guy Laroche, Isabel Marant, Jean-Paul Gaultier, Lagerfeld Gallery, Martin Grant, Mat & Jewski, Paul Smith, Philippe Starck, Ramosport, Robert Normand, Sonia Rykiel, Stella Cadente, Thierry Mugler, Tsé Tsé ainsi que pour les Parfums et cosmétiques, Christian Dior, Givenchy, Lancôme, Parfums Rochas...) proposent des produits à prix cassés de 30 à 70% tout ça pour la bonne cause. Alors voilà, moi je ne suis pas certaine d'en avoir le courage mais à mon avis c'est un bon plan...
Voili voilà...