Bien décidée à faire venir désormais mademoiselle pimprenelle, je commence depuis quelques jours à arpenter les rues parisiennes dans l'espoir de déclencher je ne sais quoi au niveau de mon périnée.
Du coup, moi qui avais l'activité intellectuelle d'une huitre depuis un mois ou deux - je suis devenue accro à "Un diner presque parfait", ça te donne une idée des dégâts - je suis redevenue une femme Barbara Gould, au courant des dernières tendances de la capitale et capable au débotté de te donner le nom d'une exposition inratable, un conseil cinoche imparable ou l'adresse d'un resto où te faire péter la panse en ce début d'été un peu morose.
Bref, I'm back. A deux à l'heure et les pieds en canard, certes, but I'm back.
Je commencerai donc par te parler de l'exposition qui m'a fait craquer dimanche...
Et là, j'ai adoré.
D'abord parce qu'Annie Leibovitz est avant tout photographe de stars et que l'on retrouve des clichés vus dans les féminin, du style Demi Moore enceinte ou Johnny Depp et Kate Moss sur le point de faire l'amour - à moins que ça ne soit juste après - dans un des palaces qu'ils aimaient alors à dévaster.
Ou tout simplement Brad, du temps où il ne consacrait pas sa vie à repeupler la planète...
Bref, mon côté liseuse en cachette des voici et cie ne pouvait qu'être satisfait.
Mais l'expo ne s'arrête pas là, je dirais même que l'autre versant est peut-être le plus passionnant et émouvant. Parce qu'Annie Leibovitz a aussi consacré sa vie à immortaliser le quotidien d'être aimés. Notamment celui de ses parents, frères et soeurs ou de sa première fille, Sarah, adorable lutin aux yeux démesurés.
Ici le père et le frère d'Annie Leibovitz, dans une symétrie émouvante...
Il y a enfin surtout des dizaines de portraits de sa compagne, Susan Sontag, morte en 2004 d'un cancer. L'amour qui se dégage de ces clichés sans concessions - la série faite pendant tout le traitement de Susan est saisissante d'humanité, d'humour et de tendresse - te prend aux tripes et fait finalement paraitre le reste bien secondaire.
Là on la voit pénétrer dans Petra, comme une entrée au Paradis, quelques années avant sa mort...
Ces deux vies, celle de la femme privée et celle de la star de Vanity fair, Vogue et Rolling Stones s'entremêlent, se complètent et parfois s'affrontent. J'en veux pour exemple le contraste incroyable entre les photos de Demi Moore enceinte - magnifique mais esthétiquement parfaite - et celle d'Annie prise par Susan Sontag qui ne cache rien de la cellulite, du poids, des seins lourds et de la fatigue. Devinez celle qui m'a le plus touchée ?...
Edit: Après cette visite enchantée, je te conseille évidemment d'aller rue des rosiers pour un voyage gratuit à Tel Aviv. Tu mangeras un fallafel, tu t'en mettras plein les doigts malgré la petite fourchette fournie avec le sandwich pita et ensuite tu iras chez Finkelstein t'acheter le meilleur cheesecake à la griotte qui existe sur terre.
Edit2: I know, c'est un billet pour les parisiens. Ou ceux de passage. M'enfin à 39 semaines je ne vais pas aller visiter la rade de Brest, malheureusement.
Edit3: Rien à voir, mais tu préfères cette police de caractères ou celle d'hier ? Paske moi, chais pô...