Alors, donc, aujourd'hui, penchons nous sur les règles.
En fait j'ai envie d'en parler parce que parfois, je lis ou j'entends ça et là que les règles, c'est dégueulasse, que ça craint, que c'est boudin caca, bah.
Et d'un côté, j'ai envie de dire... oui.
Mais d'un autre... non.
En fait, le côté "ça me dégoute", ça m'interpelle toujours un peu. Non parce que bon, c'est un peu que du sang, non ? Et le temps où les femmes en pleines menstrues ne devaient pas cuisiner sous peine de faire tourner les sauces, c'est terminé, il me semble. Ne parlons pas de certaines religions - cherche pas, je ne sais plus lesquelles, de toutes façons en ce qui me concerne, la religion, c'est plus caca beurk que les règles donc peu importe - selon lesquelles on est carrément impures quand ça coule.
Bref, en tant que féministe, je revendique l'aspect naturel et absolument pas dégoûtant des ragnoufs.
Ce qui ne m'empêche pas, en tant que féminisme, de militer pour leur suppression quand je veux et si je veux.
Parce que je suis du genre, je te rappelle, qui ne sait pas faire un chignon parfait. Et qui par conséquent, ne sait pas non plus à quel moment il va falloir prévoir du ravito de tampax dans le sac à main. Quoi ça n'a pas de rapport ? Ben si, figure-toi.
Du style à sécher totalement lorsque la gynéco te pose THE question de gynéco: "Date des dernières règles ?".
Comment je suis en panique, moi, dans ces moments là...
Heureusement, en général, je parviens à reconstituer mentalement le film de ma vie hormonale grâce aux souvenirs délicieux de pantalon ruiné, d'opération sauvetage de culotte à 3000 dollars à grand renfort de détachant, voire de bourrage de slip au papier toilette dans un bar pas vraiment propret juste avant un rendez-vous judicieusement pris... chez l'esthéticienne.
Le problème c'est que ces déconvenues survenant tous les mois sans exception, je finis par perdre le fil et par ne plus retrouver les dates malgré les humiliations pourtant nombreuses dûes à un trop bon fonctionnement de mes trompes. Les phalopes. (sorry, c'était trop tentant).
Bref, ne plus avoir mes règles c'est rompre la malédiction du pantalon blanc. C'est ne plus jamais me demander si la tache découverte le soir était déjà présente l'après-midi alors que j'étais en train d'animer une réunion le dos tourné vers mon powerpoint.
Accessoirement c'est également régler son compte à cet enfoiré de SPM, syndrôme pré-menstruel qui te rend tour à tour agressive, larmoyante, gonflée de flotte, hystérique et j'en passe.
Tout ça pour dire que j'ai donc fait le choix, il y a dix jours de ça, du Mirena. Pourquoi ? Parce qu'en plus d'être infichue de noter dans mon agenda les jours de ponte des oeufs et/ou de vidange, je suis une véritable quadrature du cercle niveau contraception. Un vrai challenge à gynéco. La pilule micro-dosée qui agit miraculeusement sur mon acné récalcitrant fait grimper en flèche mon cholesterol. Celle qui ne cause pas de cholestérol et qui supprime les règles aggrave considérablement mes migraines ET me fait grossir. Cerise sur le gâteau, je me tape tous les effets secondaires de TOUS les contraceptifs, sécheresse vaginale en prime, merci papa, merci maman.
Le stérilet au cuivre, lui, n'est pas si mal sauf qu'il faudrait quasiment me transfuser tous les mois.
Quant aux préservatifs, je leur dois la naissance de number tree. Non qu'ils aient explosé en plein vol. Mais au bout d'un moment, il faut se rendre à l'évidence, la capote, ça lasse. Et du coup, on prend des risques. Pas toujours super calculés. Ou mal en tous cas.
Donc voilà, je tente l'expérience de la dernière chance, le stérilet aux hormones. D'après ma gynéco, le premier mois n'est pas toujours génial, parce que la progestérone va dans le sang, et que du coup, si on a tendance à avoir des boutons ou des migraines, c'est le jackpot. Mais après, la diffusion se cantonne aux parois de l'utérus et donc on n'a plus ses règles ou très peu mais on n'a presque pas de désagréments. En tous cas pas plus que d'habitude.
A y'est, j'ai terminé, à vous les studios, lachez donc à votre tour vos comms sur vos Anglaises, ragnagnas, trucs, aubergines, glérés ou autres clowns...