Voilà, on est vendredi. Un grand merci à Maud, Gloria, Alabama, et Sous les mots pour ces photos si belles. Elles m'évoquent la chanson de Bjork: It's so quiet...
A part ça, je vais être brève parce que très franchement, j'ai l'impression de finir cette semaine avec la moitié de mon cerveau et le corps broyé.
Mais voici un petit bilan tout de même après cinq jours de reprise...
- Quitter l'iroquoise lundi matin m'a donné l'impression qu'on m'arrachait le coeur à main nues.
- Le premier trajet vers le boulot s'est effectué en ravalant tant bien que mal mes larmes.
- Quand je récupère mon bébé, il sent un peu le graillon.
- Entre la galette et les chocolats de la nouvelle année j'ai au bas mot pris deux kilos.
- Le matin, réussir à faire partir trois enfants dans deux lieux différents, habillés décemment et les dents lavées pour les deux premiers est un défi beaucoup plus stratégique que celui consistant à trouver un accord de paix au Moyen-Orient. Sur le lot, un des trois grumeaux d'ailleurs est resté en pyjama toute la semaine. On se demande lequel.
- Je ne garantis pas que TOUTE la famille se soit lavé les dents TOUS les jours.
- L'iroquoise est sûrement brisée dans l'intérieur de son corps de ne plus voir sa mère 24h/24 mais elle le cache plutôt bien
- L'homme n'est pas certain d'être ravi à la perspective de ne plus manger autre chose que des croque-monsieur pour les dix années à venir.
- Les enfants en revanche applaudissent le retour de leur mère au travail. Rapport aux croque-monsieur.
- Le baby-sitter du vendredi a la gastro.
- Celle du lundi n'a pas donné signe de vie.
- Manou et Padom, les nounous d'enfer que sur M6 ils sont méga jaloux, sont repartis hier. Du coup ce matin PERSONNE ne s'est lavé les dents. Et un des trois n'avait pas forcément les fesses très propres. On se demande lequel.
- Parfois, dans la journée, je pense tellement fort à Rose que j'ai du lait sur mon chemisier.
- Au travail, les gens ont eu l'air surpris de me voir les dix premières minutes. Après, c'était comme si je n'avais jamais été absente. Moi je dis, plus de peur que de mal.
- Quand je suis arrivée devant mon boulot, j'ai composé le code d'entrée, il ne marchait pas. J'ai sonné et demandé le nouveau code. On m'a répondu, étonné, "mais y'a pas de nouveau code". En fait, si, y'avait un nouveau code. Depuis le 14 juin. Comme quoi, "nouveau" ça veut tout dire et rien dire.
- Il y a un nouvel endroit où tout le monde mange à midi. Même que les serveurs connaissent mes collègues par leur prénom. Et moi, non. J'ai l'impression d'avoir changé d'école et de devoir me refaire toutes mes copines.
- A côté de moi il y a une petite nouvelle. Sauf qu'elle n'est pas plus nouvelle que le code, en fait. Et qu'elle m'a expliqué comment se servir du nouveau logiciel informatique. Alors qu'elle a maximum 13 ans et demi.
- Quand on est pas là, d'autres gens font votre travail. Et parfois, aussi bien que vous. Même qu'on aurait un peu espéré que ça ne soit pas le cas.
- S'il est une phrase de patron qu'elle est bien vraie, c'est que personne n'est irremplaçable.
Sauf mes trois lardons. Même celui qui sent le graillon. Et qui n'a pas les fesses propres. Et qui vit en pyjama.