En ce moment, Paris est tout blanc. Un phénomène qui arrive une fois tous les dix ans et encore.
Paris est tout blanc et les parcs et jardins sont fermés.
Oh, j'imagine qu'il y a tout un tas de bonnes raisons à ça, à commencer par les services d'urgences déjà assez saturés par les gastros et autres grippes pour en plus se cogner les bras cassés.
Et tout ça au nom de je ne sais quel principe de précaution probablement érigé à cause d'un parent qui, à l'américaine, a porté plainte contre la mairie lorsque son chérubin a glissé sur une plaque de verglas dans l'enceinte d'un jardin public.
Ce n'est pas grave, pas de quoi en faire un steack, encore moins un fromage, mais quand je vois cette neige à peine foulée qui va mourir de sa belle mort de neige des villes sans avoir auparavant été plantée d'une carotte ou tassée dans des gants tous gelés, je ressens...
De la tristesse.
Le bonheur tient parfois à des riens dont les roulades dans la neige figurent en bonne position, en tout cas en ce qui me concerne. Et j'ai la désagréable impression qu'on se prive peu à peu de tout ce qui rend la vie supportable et légère. Tout ça pour grapiller quelques instants de sursis ou, dans ce cas, pour épargner le corps sacré et pourtant cabossable de nos enfants...