Alors dans la série j'écris un livre, je travaille actuellement sur un nouvel opus des Courges devenues les gourdes. Celui-ci sera intitulé "Comment savoir si c'est le bon". Forcément, je me suis interrogée sur le sujet, et je me suis demandé à quel moment j'avais SU. Si tant est qu'on sait un jour, hein.
Voilà en tous cas la réponse en ce qui me concerne. N'hésitez pas à me raconter vos histoires, c'est le genre de choses que j'aime bien, ces instants fondateurs qui font que tout bascule...
Edit: Je vous donnerai dans la semaine le nom des quatre textes retenus pour le livre sur les mères et les filles. Sachant que je suis d'ores et déjà consternée de ne pas avoir pu en prendre plus...
Quand est-ce que j'ai su que l'homme était bien l'Homme... A bien y réfléchir, je crois que c'est le jour où après un mois d'une relation torride et purement sexuelle il m'a proposé de m'emmener en week-end chez ses parents, au bord de la mer. Attendez, ce n'est pas le fait qu'il me présente à sa mère, qui m'a fait penser que c'était « the ouane ». Non, c'est plutôt ce qui s'est passé pendant le week-end. A savoir qu'à peine arrivée à la gare, j'ai commencé à avoir des frissons. Sur le coup, je me suis dit que c'était un coup de la clim dans le TGV. Sauf que deux heures après, en plein repas de famille avec une belle-maman pas franchement décidée à faire amie-amie, je me suis mise à claquer des dents de fièvre. Les heures passant, j'ai eu trèèèèès mal au ventre. Un mal de ventre gynécologique, si tu veux tout savoir.
La fête du slip. Au sens propre, ma crotte.
Là où j'ai compris qu'un coup de doliprane ne suffirait pas, c'est quand je me suis retrouvée à perdre les eaux alors qu'à priori, je n'étais pas vraiment enceinte, en tous cas pas de neuf mois.
Résultat, à quatre heures du mat, l'homme a dû me conduire aux urgences les plus proches. Où j'ai subi tout un tas d'examens aussi réjouissants que des frottis, des échographies vaginales et j'en passe. Verdict: à 9 heures du matin: Salpingite aigüe (en français: infection carabinée de mon intimité). Punition: dix jours d'hospitalisation sous perfusion.
Et bien là où j'ai su, donc, que chouchou c'était le bon, c'est quand j'ai vu que malgré ma nouille en chou fleur ,tous les examens qu'il allait devoir passer lui aussi (encore plus rock and roll quand tu es un homme) et mes pleurs ininterrompus (y'a-t-il pire comme façon de faire connaissance avec ses beaux-parents ?), qu'il ne me laisserait pas tomber. Non seulement il est resté les dix jours à mon chevet au risque de perdre son boulot mais il a également eu la délicate attention d'appeler ma mère (dans ces moments là tu as deux ans et demi et tu veux ta môman) pour qu'elle vienne me bichonner. Cerise sur le gâteau, il a interdit à la sienne, de mère, de me rendre visite, rapport qu'au lendemain de ma nuit aux urgences, elle s'était ramenée et m'avait balancé « sans penser à mal » qu'une chose était sûre, ce n'était surement pas son fiston qui m'avait refilé cette cochonnerie. Traduction: « tu n'es qu'une trainée. »
Voilà, en tous cas, cet été là, j'ai compris que celui-ci, il ne faudrait pas que je le laisse s'échapper...