Hier, l'AFP s'est fendue d'une dépêche pour annoncer que Carla Bruni voulait un autre enfant. Attends, pas qu'elle était enceinte, note, hein. Non, juste qu'elle a envie d'un enfant. Et aussi qu'elle prend ça très au sérieux parce qu'un enfant "c'est pour toute la vie".
Sans blague, chérie.
Et si son corps il lui permet pas de procréer, et bien avec monmari ils adopteront un bébé. Elle est comme ça, notre première dame qu'on a. Elle dit que les liens du sang c'est pas la seule façon d'aimer. Parce que si son petit Aurélien "avait été déposé dans un panier devant chez elle par de bonnes fées", elle l'aurait aimé tout autant.
Après avoir écrit sa dépêche, le journaliste de l'AFP est allé se suicider. Faut le comprendre. Il rêvait de couvrir des guerres, de révéler des scandales politiques du genre qu'on collerait à la tête d'une banque quasi publique le meilleur pote du président, voire de suivre des conflits sociaux dans les dom-tom. Et pan, après des années d'études et un concours d'entrée à l'AFP plus sélectif que celui de l'ENA, il se retrouve à parler de l'horloge biologique de madame Monmari.
En même temps, il aurait pu être chargé de suivre le nouveau préposé aux minorités visibles handicapés à l'UMP, notre copain Gilbert Montagné. Qui dès sa première interview - ce qui ne lui était pas arrivé depuis "on va s'aimer" en 1987 - n'a pas pu s'empêcher d'annoncer qu'il sortait bientôt un nouvel album et que par conséquent il n'était quand même pas certain de pouvoir assurer pleinement ses nouvelles fonctions. A cause de la promo et toussa quoi. Sérieux, si la gauche ne gagne pas les prochaines élections avec une telle dream team, c'est que tout espoir est mort.
Allez, pour finir, une perle relevée dans le Canard enchaîné. Pour accueillir le premier ministre québecois, un député UMP a eu la riche idée de chercher sur internet un ou deux mots de ce drôle de langage de nos cousins du Canada. Pour fraterniser, en quelque sorte.
C'est ainsi que sans en avoir vérifié la signification, il a souhaité la bienvenue au Premier ministre en lui demandant s'il n'avait pas trop la "plotte à terre". Pensant s'inquiéter de la fatigue éventuelle du chef de gouvernement québécois.
Sauf qu'en québecois la plotte c'est la chatte. Et pas celle qui fait miaou si tu vois ce que je veux dire.
En gros, le malheureux a demandé au Premier ministre s'il n'avait pas la touffe qui trainait par terre. Ce dernier l'a moyennement bien pris, à tel point qu'au Québec ça a fait un scandale. L'article conclut en suggèrant que lors du prochain voyage de Sarko au Canada, le comité d'accueil lui demande s'il n'a pas les couilles aux pieds.
Savoureux non ?
Voilà, c'était ma petite revue de presse à moi. Elle pourrait durer jusqu'à l'infini tant en ce moment nos grands de ce monde se donnent du mal pour nous donner de la joie à l'intérieur de nous. Mais c'est pas tout ça, j'ai un bon vieux livre de Jane Austen à terminer. J'en suis à la page 398 et il se pourrait qu'Emma, l'héroïne, réalise que Knightley, celui qu'elle regarde pendant les 398 premières pages comme un frère, en pince pour elle. Torride. Avec un peu de chance, dans 40 pages il lui baisera la plotte main.