Samedi, à Strasbourg, Michelle Obama, en manteau noir orné de fleurs rouges d'un jeune créateur albanais très prometteur a offert une guitare à Carla Bruni. Laquelle était tout en Dior pour la recevoir. Michelle, quand à elle, se remettait doucement de son royal impair de la veille à Londres. La gourde avait osé toucher le dos de la queen, sacrilège. Grosse grosse boulette. Il fut un temps où pour un tel geste on perdait sa tête.
Que dire de l'autre bévue des ricains, offrir un I-Pod à Zabeth, alors que la reine est évidemment déjà en possession de toute une armada de MP3, on peut être geek et queen, merde, quoi.
Ah ça y va la gaffe chez nos cousins d'Amérique.
Voilà, à part ça Nicolas tutoie Barack qui l'appelle quant à lui Nicolas et ça, si ça ne prouve pas qu'ils sont carrément copains comme cochons, je me la coupe.
Après, que la banlieue de Strasbourg ait été mise à feu et à sang par des manifestants que les RG suivaient de près depuis des semaines (dixit MAM) parce que tout le monde savait qu'ils étaient dangereux et que les forces de l'ordre aient mis plus d'une heure à débouler sur les lieux, on s'en tape. L'essentiel c'est qu'on ait pu mettre la guitare de Carla à l'abri.
D'autant qu'on ne pouvait quand même pas à la fois poster tout ce que la France compte de flics dans le centre ville de Strasbourg ET encadrer les casseurs dans les bas quartiers. De toutes façons, l'hôtel Ibis ça craint et la banlieue c'est moche, alors on arrête de faire rien que du mauvais esprit, c'est d'un pénible, je te jure.
Qu'est-ce qu'elle disait la Marie-Antoinette ? Le peuple a faim et il n'a plus de pain ? Donnez leur de la brioche, mon ami. Ou y'avait le grand Jules aussi, qui disait "donnez leur du pain et des jeux". Bref, tu vois l'idée, quoi.
Aujourd'hui, la brioche, je me demande si ce ne sont pas toutes ces informations inutiles dont on nous abreuve en marge de sommets dont tout le monde se fout et à l'issue desquels on nous apprend que mille milliards de dollars (ou plus, ou moins, à ce niveau là les chiffres ne signifient plus rien) vont être réinjectés dans l'économie de la planète du monde international. La brioche, ce sont ces petits potins dont on se délecte et qui sont probablement censés nous faire oublier que la crise n'est pas qu'un vain mot. Pendant que le peuple détaille les tenues des first lady, il n'entend pas par exemple que les crédits alloués aux centres sociaux vont être drastiquement coupés, rapport à la crise, ma bonne dame. Un sou est un sou ma chérie. Et si tu crois qu'on a de quoi financer les cours du soirs ou autres formations linguistiques destinés à des gamins qui de toutes façons iront cramer des voitures un jour ou l'autre, ben tu te fourres le doigt dans l'i-pod que t'as pas et qu'Obama ne t'offrira pas, tu te prends pour qui, la reine d'Angleterre ?