Il y avait cette femme, ronde et brune, sensuelle dans son bikini bleu, un de ces maillots que je n'assumerais pour rien au monde. Elle se frottait avec gourmandise à son amoureux qui n'avait ma foi pas l'air de s'en plaindre.
J'ai volé ces clichés d'elle, de dos en pensant que c'était pour moi l'image même du bonheur, du corps accepté, de la dolce vita espagnole même si la dolce vita c'est italien, qu'est-ce que ça peut faire après tout, à Tossa de Mar en tous cas la vie était douce comme un capuccino.
Voilà, merci Anne-so, merci à cette femme qui m'a fait du bien ce jour là, tentons de ne pas nous faire du mal, après tout ce corps que nous avons est le notre, on a beau essayer de le façonner un peu, le torturer beaucoup, il reste ce que nous sommes, non ?
Alors dans quelques mois, osons les maillots bleus et rappelons nous que la main posée de celui qu'on aime sur nos hanches est le plus beau des cache-misères et vaut tous les paréos...