Tu sais que j'ai eu peur ? J'ai cru que la it-disease ne passerait pas par moi et que la grippe, elle allait faire demi-tour devant ma porte. Ou alors qu'on allait la chopper mais en décembre, quand ça n'intéresserait plus personne.
Ouf quoi.
Ok, ce n'est pas moi qui l'ai mais ma fille aînée. Il n'empêche que c'est la famille, ça compte. En plus que je suis en quarantaine du travail. Si.
Bon, je vais bosser malgré tout, mais de chez moi, avec ma geignarde à mes côtés. Qui m'en veut terriblement d'avoir signalé son affection auprès du directeur. Rapport qu'au moins trois de ses copines ont été absentes une semaine pour des fortes fièvres accompagnées de toux et courbatures mais officiellement déclarées comme des rhino-pharyngites. Résultat, elle va être cataloguée comme étant la première contaminée. Le ground zero de la maladie du cochon.
Et crois moi ou non, elle n'a pas l'air de saisir toute la dimension trendy de l'affaire. Soit-disant que les autres enfants vont refuser de l'approcher quand elle rentrera, vu que le nouveau jeu dans la cour de l'école, c'est "touché - vacciné". En gros celui qui est suspecté d'influenza est mis au banc des jeux et repoussé à l'aide de doigts croisés, style vade retro satanas.
Non mais moi je dis, tout s'explique s'agissant des comportements courageux de pendant la guerre.
En attendant, je sens que moi et mon honnêteté - je suis de celles à également avertir des poux quand ils sont là - je sens qu'on va déclencher une belle panique.
A part ça, petite chérie est comme sur cette photo que j'adore. Un peu floue.
Et beaucoup chiante.
Allez, je vais mettre un masque et ensuite j'irai faire pipi.