Il y a quelques jours, j'ai eu l'heureuse surprise de recevoir direct from NY city un colis. Envoyé par une bonne fée qui lit mon blog pendant sa pause déjeuner, du haut de son building, pas loin de la 5th Avenioue.
Seigneur, viens-je d'écrire que certaines personnes lisent ma prose en mangeant un bagel acheté dans un delicatessen de Manhattan ou en sirotant un latte à emporter du Starbuck ?
Seigneur.
Poussez-vous, faites-moi de la place, je crois que la pauvre Carrie a du souci à se faire, d'autant que j'arrive auréolée de mon dégradé sculpté à sec, il va y avoir du boulot, mlle Bradshow.
Hein ? Excuse ?
Ah, on me dit que moi je vis certes en plein Chinatown mais celui qui s'étend entre l'avenue d'Italie et celle d'Ivry. Et que pas un seul Starbuck n'a encore pointé son nez, Tang Frères veillant au grain, donc personne ne se pousse et je me calme.
Ok, j'ai bien compris, ce sont celles qui me lisent de là-bas qui sont les héroïnes Bushnelliennes, pas moi. Il n'empêche que cette gentille fée qui travaille dans l'industrie du luxe (j'ai dit que c'était à Manhattan et qu'elle me lisait pendant sa pause déjeuner ?) m'a envoyé...
Un portefeuille.
Beau, fonctionnel, sans ostentation. Casual. New-york spirit, quoi.
Avec l'accent italien en prime.
A ce stade de mon histoire, je me dois de dire stooooooop. Stoooop aux mauvaises langues qui voudraient me pendre à un croc de boucher pour corruption passive et blogulite aigüe. Ceci n' a rien à voir avec un "cadeau" envoyé à une vingtaine d'influentrices pour qu'elles fassent comme elles veulent mais bon si elles en parlaient en bien ce serait mieux.
Non, là, c'est manifestement parce que j'ai fait pitié avec mes papiers volants et mes cartes bleues migratoires. Et parce que... je ne sais pas, parce que parfois des affinités surprenantes font fi des océans.
Non mais Candace, tremble, ma petite, tout ceci a totalement libéré mon style. J'ai de la peine pour toi sweetie, mais time goes on...
Bon, sérieusement, pour en revenir à cette histoire, pour le coup, c'est moi qui ai demandé la permission d'en parler parce que j'étais touchée. Flattée aussi, parce que l'expéditrice n'est pas Anna Wintour (elle est bien mieux coiffée et beaucoup plus jolie) mais qu'on n'est pas si loin non plus. Alors j'espère que vous ne m'en voudrez pas de cette vanité. Ni de ce clin d'oeil que je fais à ma bonne fée, grâce à qui mon sac n'est plus un champ de bataille. Bon, je dois confesser que j'ai peu d'espoir quant à la belle tenue à terme de cet objet non seulement classe mais fort pratique. J'ai pour habitude de blinder toute pochette, portefeuille et bien sûr sac à main d'une foultitude de papiers inutiles, type tickets de carte bleue, cartes de restaurant, papiers de chewing-gum, titres de transports usagés, avoirs de 70 centimes d'euros du traiteur d'en bas du bureau que je ne pense jamais à donner et j'en passe. Si bien qu'à la fin ça ne ressemble plus à rien.
Pourtant, quels instants délicieux que ceux qui suivent l'achat d'un nouveau sac, vierge de toute cochonnerie, dans lequel on retrouve en deux secondes ses clés, son briquet, son portable ou sa carte orange...
Pourquoi, mais pourquoi am I what I am ? Why, but why ? Will I change one day ?
I'm afraid not...
Mais promis, mlle E., je vais faire un effort et tenter de garder indemne mon nouveau compagnon.
Edit: Le petit biniou qui pendouille de la fermeture éclair, ça s'appelle un "icon bit". Non mais c'est pas merveilleux New-York ?