Londres c'est génial.
La gastro, c'est PAS génial.
La gastro à Londres, c'est carrément... chiant.
Yes, I did it.
ça m'apprendra à me prédire le pire, pan, c'est ce qui m'est arrivé. A savoir que dans l'Eurostar, aux alentours de Calais environ, mon ventre m'a envoyé des messages moyennement rassurants du type: "dis-donc, à midi, tu as bouffé deux tonnes de plomb ou bien ?". Suivi de plusieurs "mayday, mayday, there is an emergency" (enfin, j'ai traduit comme ça les gargouillis tonitruants qui s'échappaient de mon abdomen). Sous le tunnel, je ne me demandais plus si j'allais être malade, mais seulement si ce serait up ou down, si vous voyez ce que je veux dire.
Arrivés à Saint Pancras (gros coup de coeur pour cette nouvelle gare magnifique, c'est simple, je veux y vivre, en plus il y a tout ce qu'il faut pour ma subsistance. = un marks and spencer), je tanguais comme un pauvre ferry qui n'aurait pas compris que désormais ce qui est in c'est le channel.
Dans mon bus à impériale direction Hammersmith (ouais, je sais, c'est pas vraiment center of london mais on a les moyens qu'on a), j'ai tout de même apprécié le spirit de christmas. Il faut dire qu'on a descendu tout Oxford Street et que niveau guirlandes, les britons, ils ne se foutent pas de nous, hein. Et vas-y que je te mette des umbrellas sparkling en 3D partout, et vas-y que ça brille everywhere.
Malgré toute cette beauté, je dois bien avouer que je suis arrivée à l'hôtel dans un état lamentable, n'ayant comme seule ambition de me coucher et de ne plus bouger pour les douze semaines à venir. Et surtout, surtout, qu'on m'ampute des intestins.
Bonjour la party-girl.
Je vous rassure, ça n'a pas empêché mes comparses d'aller s'en mettre quelques unes derrière la cravate
Bien sûr, l'homme a eu des scrupules:
- Non mais je vais rester avec toi ma pauvre chérie.
- Non, vas-y, je t'ass...
- Bon d'accord.
Il a toutefois beaucoup pensé à moi, hein. Mais ça ne l'a pas empêché de revenir tardivement exhalant des vapeurs de Guiness et transpirant le fish and chips low cost (hammersmith, quoi). Autant vous dire qu'il a eu le droit de me masser le ventre mais en tournant la tête de l'autre côté s'il te plait. Et non, pas si bas, merci, I'm not in the mood for love.
Bref.
Donc, disais-je, ce week-end n'a pas été nécessairement à la hauteur de mes espérances, alcooliquement parlant notamment, puisque j'ai péniblement bu une pauvre bière le samedi soir qui m'a expédiée direct dans les bras de morphée.
Par contre, qu'est-ce que j'ai bu comme thé.
C'est bien aussi, remarque.
Le thé.
Il n'empêche que ce furent malgré tout deux jours merveilleux, parce que London, même les intestins jouant la marseillaise à Waterloo, c'est une ville qui swingue.
Surtout, à London, y'a Primark.
Primaaaaaaaaaark.
Le temple du jean à sequins, des vestes à sequins à euros, des tribly à sequins, des culottes à sequins, des chaussettes à sequins, des... Le temple, quoi. Sans rire, heureusement que ça n'existe pas chez nous, je ne donnerais pas cher de l'avenir de mes enfants - qui soit dit en passant sont désherités pour m'avoir refilé leur saloperie -. Primark, donc, c'est de la balle, le genre d'endroit où même ton mec et celui de ta copine sont comme des fous parce que rien n'excède 25 euros, qu'il y a certes des sequins mais aussi tous les basiques, des chaussettes à 50 pences les douze paires, des caleçons à une livre et j'en passe. C'est simple, on a du nous sortir de là à coups de pompe vers 22h. Ce qui fait qu'avec les 3h de bus pour rentrer dans notre province éloignée - Hammersmith quoi - on a été grave de la loose pour bouffer, merci les britons qui mangent avec les poules. Et voilà qu'on s'est retrouvés à déguster des bolognaises pas gégé dans un resto italien à la déco subtile...
A part ça, très déçue par Topshop, ok c'est joli, mais on est loin des prix friendly de primaaaaaark. Surtout, on n'est pas étonnés que Kate Moss soit leur égérie, rapport que tu rentres pas un bras dans leurs sarrouels à sequins si tu as le malheur de faire plus d'un 38. Pas cool.
A ce sujet, j'en profite aussi pour dire que j'ai cherché les fameuses londonniennes grosses mais rock and roll qui sortent en mini parce que fuck les complexes. Je dis pas que y'en a pas mais ce qu'on a vu surtout c'est une palanquée d'extraterrestres qui certes avaient bien intégré le concept comme quoi la culotte c'est la nouvelle jupe mais qui avaient surtout la possibilité de le faire, perchées qu'elles étaient sur des jambes de trois mètres épaisses comme mon avant bras.
Sachant qu'avoir froid chez la it-londonnienne c'est sooooo dépassé. Et que par conséquent, qui se balade en parka avec la teuhon ? Les françaises qui ne trouvent pas leur taille chez topshop, en gros...
Voilà, à part ça malgré tout, au bout de deux jours ce qui est bien c'est qu'on avait notre endroit, notre central perk à nous, il s'appelait "the salutation" et il était bien nommé vu que c'était un peu notre salut à nous pauvres extradés à Hammersmith.
Même que j'ai immortalisé les lavatories parce qu'il n'y a que les anglais pour y mettre de la crème pour les mains, non ? A ce moment là je me suis rappelé que j'étais une influentrice et que je ne pouvais décemment pas vous laisser sans une photo knees en dedans et tête coupée.
On le voit pas bien mais le legging il est très christmas spirit aussi, il paillette à mort.
A part ça vous constaterez qu'on a été assez raisonnables sur la bouffe ramenée. Disons que tout ce que je n'ai pas boulotté là bas sera ingurgité ici. Ou alors on monte un marks and spencer à Paris avec le stock qu'on a fait passer sous le channel.
Allez, bon baisers de Londres...
Edit: Yes indeed, mes photos sont encore plus loupées qu'à l'accoutumée, mais j'avais la gastro, je remimber.