Il y a des moments dans la vie où il faut dire stop. Stop à l'anxiété, stop au métro, stop à grand chef, stop au réveil, stop à "qu'est-ce qu'on mange", stop à "encore des brocolis ?", stop à "maman faut signer le mot de la maitresse", stop à "j'ai mal au ventre", stop à "elle est chaude, non ?", stop à tout, quoi.
Consciente de cela - de l'intérêt de vieillir, on connait ses limites - j'avais décidé il y a quelques semaines de faire péter le codévi (qui ne s'appelle plus comme ça mais moi, le "livret développement durabe" ça me parle moyen) et de nous booker trois jours dans un chouette endroit, pas loin de Lyon, rapport à la nécessité de caser les lardons pour profiter à 100% du spa.
Ben ouais, un spa avec enfants c'est plus un spa. Je sais, j'ai déjà essayé.
Bref, j'ai, au gré de mes pérégrinations, trouvé sur internet cet hôtel de folaïe, "Le couvent des minimes", situé à Mane, dans le très chic Lubéron.
Je dois vous dire qu'on a pas été déçus de notre forfait cocooning qui comprenait, outre l'accès à l'espace relaxation, deux coupettes de champ le premier soir (que j'ai réclamées vu que le majordome il avait oublié et je suis super fière d'avoir réussi à demander, moi qui m'excuse de demander pardon de me faire arnaquer en général, putain, je change ou quoi, moi ?) et surtout, chacun un soin d'une heure.
Inutile de préciser qu'on est repartis avec TOUS les échantillons de savon et de shampoing, en miséreux qu'on est (l'homme a l'élégance de rafler tout ce qui est à disposition dans la salle de bain dès l'arrivée, histoire de pouvoir en récupérer le lendemain matin). Bien sûr, on ne se sert absolument pas de nos 2367 après-shampoing miniatures qui encombrent notre armoire à salle de bain.
Voilà, on a donc été de hammams en saunas, on a nagé dans le bassin chauffé à 32°, on a bouquiné sur les canapés parsemés partout dans l'hôtel et on a fait des choses que la morale réprouve dans un lit grand comme le stade de France (je VEUX un king size, la nuit, l'homme était si loin que je ne l'entendais plus ronfler, bonheur et sérénité).
L'homme s'est fait masser pendant une heure à mes côtés pendant que je m'offrais un soin pour peau mixte. Ouais, ça semble un peu la honte, le coup de la zone T, mais faut savoir que normally, j'ai droit à l'astringeant partout, ma peau produisant autant de sébum qu'une baraque à frites. Et là, après m'avoir bien examinée, la dame m'a dit que non non non, sur les joues, c'est sec comme la provence. Vive la quarantaine rugissante. Ou merci Mirena, je sais pas. A bien y réfléchir, pas sûre que ce soit si positif, l'esthéticienne m'ayant donc "conseillé" d'acheter non pas un masque mais deux (un pour chaque partie du visage), non pas une crème de jour mais deux, non pas un gommage mais... On a compris, ok.
(là c'est l'eau de riz, que j'ai achetée, un truc qui est censé absorber tout le gras que ta peau elle t'offre en cadeau, tout en nettoyant ton épiderme. j'adore)
(ça c'est la compote qui termine le boulot du riz. on en mangerait, j'ai pas acheté parce qu'après fallait taper dans le livret A d'Helmut)
Nonobstant, j'ai adoré les odeurs de tous les produits dont elle m'a badigeonné et j'ai failli lui proposer qu'on parte se marier à Amsterdam quand elle a massé mes mains pendant que le masque (ou plutôt les deux si vous suivez) posait. Je préfère ne pas parler des drôles de bruits de l'homme pendant tout ce temps, qui se sont révélés des ronflements, le bougre s'étant littéralement endormi sous les mains de la demoiselle. En même temps ça m'a soulagée, j'avais l'angoisse idiote qu'il se mette à bander, bonjour le malaise, non ?
Voilà, je vous laisse avec quelques preuves en images de cette vie difficile qu'on a, parfois.
Par contre, force est de constater que le Couvent des minimes ne connait pas les blogueuses influentrice, vu la note que j'ai payée à la fin. Faudra pas s'étonner si y'a du sponsorisé dans les semaines à venir, le codévi crie famine.
Là c'est à un moment, je me suis sentie bien dans mon corps alors j'ai joué avec l'objectif.
Là j'avais chaud dans ma blouse à pois (légère fixette sur les pois, j'admets)
Le matos pour le live de la nouvelle star...
Le meilleur club sandwich de la terre, vive le room service des quatre étoiles, je veux être héritière quand je serai grande.
Y'a pas à dire, les vacances ça lui réussit, il tenait une forme le garçon... Même ses cheveux étaient en érection, c'est dire.
Ouais ben on a pas trouvé les boules. Enfin... pas là. Whooo.
Hammam, sauna, sauna, hammam, ça calme.
Sans commentaires. J'ai dit que je veux être héritière ?
Un week-end placé sous le signe de la frugalité et de la détox.
Allez, last but not least, l'homme en train de faire l'autruche... (je précise qu'il n'est pas en pleine puberté mais constellé de grains de beauté)
Je peux vous assurer qu'il m'en a fallu de la maitrise de moi même pour retrouver mon calme après avoir eu cette vision et ne pas pouffer pendant mon nettoyage de peau...
Edit: comme j'ai mitraillé, j'ai plein d'autres photos de Banon, Manosque et de l'hôtel. Si vous le souhaitez, je refais un petit photoreportage demain. M'enfin c'est pas obligé non plus...