"Is it your first time in Istanbul ?" m'a demandé le chauffeur de taxi à l'aéroport tout à l'heure. "Yes, first time, I'm very excited !". "What ? You find it very exotic ?". "Nooo, nooo, I said I was very EXCITED".
"Ah... ok, ok...".
A son air passablement gêné, je me suis demandé si je ne venais pas de lui suggérer bruyamment que ma culotte était trempée.
Nevermind, me suis je dit en mon fort intérieur, d'autant qu'en un sens, ce n'était pas si faux, tant ce que nous avions vu en survolant la ville m'avait mise en transe. Tous ce minarets dressés, faut dire, ça a de quoi te mettre le vice, non ?
Non, sérieusement, je n'ai vu pour l'instant d'Istanbul que quelques rues animées de Galata où nous logeons, mais ça me suffit pour supposer que je vais tout aimer. La bouffe, déjà, mais aussi les odeurs, le cri des mouettes, les chants des muezzins et même les hurlements du voisin qui je le crains s'est auto-intronisé régulateur en chef de la circulation de notre chaussée inclinée (tribute too hortefeux).
Je vous ai dit que nous avions mangé en terrasse ce soir ? Sous des trombes d'eau, certes, mais en ayant chaud dans nos parkas. Qu'on ne s'inquiète pas, parait que dès demain on se les gèle. En attendant, je dis ça je ne dis rien, il nous a fallu moins de temps pour faire Paris- Istanbul que Lyon - Paris la veille.
"Mesdames et messieurs, nous vous informons que notre TGV circule actuellement avec un retard d'1h30 et que nous ne pourrons par conséquent tenir notre engagement horaire. Nous vous remercions de votre compréhension et vous rappelons que ce contretemps est du aux mauvaises conditions climatiques", nous a gentiment expliqué la voix du TGV hier soir. En langage sncfien, cela signifie qu'ils ne savent pas à quelle heure tu vas regagner ton domicile, que ce n'est pas de leur faute et que par conséquent tu l'as bien profond pour tout ce qui est enveloppes de remboursement qu'on ne te distibuera pas sur le quai de la gare de Lyon.
Et la consultation en urgence chez Zermati pour cause de compulsion incontrolable de pringles, elle est prise en charge, ou bien ?
Bref, je la fais courte, d'autant que Violette le raconte bien mieux que moi mais il y a des jours où on se demande si c'est bien raisonnable de continuer à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite. Sauf si les économies réalisées servent à booster la R&D chez les chemins de fer. Histoire qu'ils trouvent un système pour que leurs aiguillages ne soient pas à la ramasse dès que le termomètre descend sous zéro, quoi.
Je vous laisse avec quelques photos de MA rue...
(on voit rien mais c'est le porche de notre hôtel)