Vendredi c'était donc ma première journée de chômeuse free lance. Au risque de décevoir tous ceux qui m'auraient imaginée au lit jusqu'à 12h / au cinoche à 15h / chez la masseuse à 17h, j'ai trivialement et banalement... travaillé. Sur mon canapé, certes, mais tout de même.
Probablement parce que j'ai tellement peur de ma force d'inertie que je sais immense. Mais aussi tout simplement parce que j'ai donc pris des engagements avant de démissionner et que j'ai trouvé le moyen de me coller des deadlines quasi impossibles à respecter pour trois missions assez différentes les unes des autres.
J'imagine que je vais apprendre en marchant et que cette angoisse de n'avoir rien à faire va peu à peu s'estomper. J'imagine aussi que je vais petit à petit cesser de dire oui à tout ce qu'on me propose et faire le tri entre les projets lucratifs mais pas intéressants, passionnants mais pas lucratifs et ceux combinant les deux (si si, ça existe).
Bref, vendredi, donc, j'ai essentiellement bossé, appréciant toutefois de n'avoir pas à prendre le métro. Voilà pour ma vie mon oeuvre. Un up and down, maintenant ?
- Up : La Gouttière, le bar - resto dans lequel j'ai fêté dignement ma liberté avec les copains du boulot. Le pot "off", en somme. Je passerai sur l'état assez lamentable dans lequel j'en suis sortie, même si je crains qu'au moins l'une d'entre vous ait pu juger sur pièce. En effet, une gentille blondinette m'a demandé, alors que je commandais - oh surprise - mon énième mojito, si j'étais bien moi. A ce moment là à vrai dire... non. J'avoue, ça m'a plu, c'était comme un signe, un passage de témoin, une transition douce dans la vie d'après. Donc bien le bonjour à vous, jeune fille. Mais je m'égare. L'objet du "up" c'était surtout ce bar, drôlement chouette, dont j'hésite presque à livrer l'adresse sur l'internet mondial, vu qu'il est déjà très fréquenté. Mais attendu que je ne sors pas si souvent et à fortiori rarement dans ce quartier à l'opposé du mien, je vous fais une fleur. C'est donc avenue Parmentier, pas loin du métro du même nom. Leurs mojitos déchirent, et surtout, surtout, sur les coups de 23h, ils enlèvent les tables et vous pouvez danser. Et ça pour moi, c'est juste le must du bar. J'ai toujours détesté le concept de la boîte, du videur et du visagiste à l'entrée (ok, c'est parce que j'ai souvent été refoulée). Surtout, payer pour danser, merde quand même. Du coup, l'idée du bar dansant, c'est ce qui se rapproche pour moi de l'idéal du lieu où sortir.
Up: La série "The Good wife", avec Juliana Margiulez, alias Carol Hattaway, oui, absolument, LA carol de Georges. Qu'est-ce que je l'aimais, moi, du temps d'Urgences. Là, elle joue une femme dont le mari procureur se fait pécho pour avoir quelque peu abusé des bonnes choses. A savoir les putes. Du coup, elle reprend son job d'avocate et elle sauve tout un tas de gens. Un peu gavé de bons sentiments et pas super crédible, mais je marche à fond. En plus, le mari de Carol, enfin Alicia, bref, de Juliana, c'est Big, oui, le Big de Carrie. Il s'appelle Peter en l'occurence. Mais c'est Big, pas de doute. On ne me la fait pas.
Down: Ma légère addiction à tout ce qui est séries américaines. Limite ça pourrait être interprêté comme une fuite, genre un déni de réalité. Sauf que je suis bien trop équilibrée pour ça.
Pauvre Carol, quand même, obligée d'élever seule ses jumelles pendant que ce salaud de Georges se tape cette trainée d'Elizabetta.
Up: Le rouge, qui parait-il revient en force, complètement 2011. Pile poil au moment où j'ai hérité d'une robe de bombasse. Rouge.
Down: La couv du Elle de cette semaine avec parait-il Demi Moore. Ce n'est pas tant qu'elle soit lissée comme la porte de son frigo qui me gêne. C'est que mon premier réflexe a été de penser que c'était un numéro spécial sur les taxidermistes. Non parce qu'elle a l'air d'être empaillée, la Demi. Ou embaumée, quoi. Le plus drôle étant la légende "Demi Moore: je vis mes plus belles années". Ah. Elle a du en chier, avant.
Up: Le défilé du Nouvel an chinois. Comme c'est insupportable d'y aller avec des petits quand il bat son plein, on s'y est rendus en fin de matinée, pendant qu'ils se préparaient. Pas tellement de mots pour décrire ce joyeux bordel très pétaradant, alors je vous laisse avec quelques photos. Les filles et les garçons posaient avec une bonhomie telle que j'en ai déduit que pour une fois, je pouvais les exposer ici. Même que parait que comme ils étaient en représentation, normalement il n'y a pas de problèmes de droit à l'image. Si je me trompe, tell me...