L'intérêt notamment de la vie de free lance, c'est cette faculté que j'ai désormais de faire parfois des choses à contretemps, quand le reste du monde est affairé à fabriquer de la croissance économique. Ça me rappelle mon congé maternité et les séances de ciné que j'enquillais en douce, à l'heure de la pause déjeuner. En réalité, en deux mois je me suis accordé deux fois ce plaisir, on ne peut pas vraiment parler d'une habitude. Mais finalement, plus que de le faire, ce qui compte, je crois, c'est de savoir que c'est possible, non ?
Allez, un peu de up et de down en ce vendredi, en espérant que le plus gros des up, à savoir l'arrivée, enfin, de températures clémentes, perdure pour le week-end...
Down: Les premières déclarations de celui qui parait-il est désormais notre ministre de l'intérieur et qui voit des musulmans barbus partout. Une sorte de joueur de flûte qui n'aurait retenu qu'une chanson, celle du FN, et qui tenterait d'apâter tous les rats du pays avec. C'est bien, le précédent ministre est parti notamment en raison de ses condamnations pour racisme et le nouveau explique calmement que les Français ne se sentent plus chez eux, tout en vantant les mérites de notre "croisade" en Lybie. Oh, ça va, hein, qui se souvient aujourd'hui qu'en d'autres temps, les croisades évoquaient ces guerres de l'occident contre la barbarie africaine, hein ? Vous chipotez, c'est fatiguant.
Up: Le nouveau mot trouvé par les communiquants pour parler du nuage radioactif. On ne dit donc pas "nuage" (caca, sombre, inquiétant, tchernobyl), on parle du "panache" (vachement plus cool, positive attitude, courage, etc). C'est assez génial, comme avec un mot on peut calmer tout un peuple ? Non ? Vous chipotez.
Up: La suite du "Mec de la tombe d'à côté", qui s'appelle donc "Le caveau de famille". Comme promis, je reviens vous en parler pour vous en dire... du bien. L'auteur a réussi à continuer sur le même mode que le précédent, tout en axant son histoire sur un angle encore plus social que dans le premier tome. C'est aussi la photographie d'un mariage, la peinture sans concessions de ce qu'être à deux implique. On rit beaucoup, parce que ce couple est toujours aussi mal assorti, on pleure, parce que la vie est dure quand on n'est pas né du côté des nantis et on vibre aussi, parce que l'amour, quoi. A lire, en somme.
Up: Le Mama shelter, où m'a emmenée le churros le soir de mon anniversaire. Décoré par Starck, en haut de la rue de Bagnolet et en face de la Flèche d'Or, c'est un repère de branchés cosmopolites. Il faut aimer ce côté bobo m'as-tu-vu pour y aller. Mais comme je suis à mes heures une vraie connasse de parisienne, j'ai adoré me retrouver dans cette atmosphère super new-yorkaise, avec le barman qui la joue Tom Cruise en envoyant en l'air son shaker (avec quelques ratés, fou-rire quand un des clients s'est prix un gros shoot de glace pilée en pleine poire), les cocktails qui déchirent et une assiette ma foi délicieuse bien qu'un peu chère (on paie l'endroit, c'est un fait). Big big up à leurs profiterolles, servies pour deux, avec sauce au chocolat chaude à part et glace vanille maison. J'en re-veux. Là, tout de suite.
Up: Le duo à venir Catherine Deneuve / Julien Doré dans Taratata. J'aime la chanson, j'aime le garçon et j'aime cette femme, malgré le côté freaks d'aujourd'hui.
Up ou Down: La vidéo promotionnelle de Frédéric Lefebvre, sur le mode "j'ai changé, la preuve j'ai coupé mes cheveux, je mets des lunettes et en plus j'écris un livre". "Mais par contre, je suis toujours un peu rock and roll, mate la photo de Gainsbourg dans mon bureau". Pauvre Serge, merde, pauvre Serge. Bouffon.
Up: L'anticernes de la marque UNE, acheté pour pas grand chose et qui, j'ai l'impression, cache assez bien la misère. D'une manière générale, j'aime bien cette marque, pas chère, pas tape à l'oeil et dont tous les produits pour lesquels j'ai craqué m'ont grandement satisfaite. Je dis ça, je n'ai pas d'actions, hein. Ah et tant qu'on y est dans la beauty, j'ai lu que Bourgeois allait sortir un vernis qui tient 10 jours. Je demande à voir, mes ongles niqués ne conservent pas plus d'une journée ce que je leur mets dessus, donc 10 jours, je prends.
Allez, sur ce, je vous souhaite un beau week-end...
La photo ? Bah, ce sont les couleurs qui me plaisent. Et puis je n'ai plus mon appareil, alors je racle les fonds de tiroir. Et puis rose aussi, kiffe le vernis... Ci après, quelques clichés pris au mamma shelter, mais avec l'iphone, bof bof...