Rentrée hier soir tard, je suis à la fois heureuse d'avoir retrouvé mon chez soi (= mon wifi - c'est pitié de l'écrire mais ce serait mentir que de prétendre que ça ne m'a pas manqué) - et triste comme les pierres de ne plus être là bas, dans ce châlet qui ne m'appartient pas mais auquel j'appartiens un peu, conséquence de toutes ces années à y traîner mes guêtres au mois d'avril, quand la neige est soupe mais les pistes sont vides, quand en haut du téléphérique on est encore en hiver mais que l'été commence à embaumer les remontées et que les crocus percent ça et là, entre deux névés.
Je n'ai évidemment rien fait de ce que je m'étais juré d'entamer (mon roman, entre autres) (si j'avais écrit autant de romans que j'en avais eu l'intention à chaque veille de vacances, Danielle Steel et moi partagerions un bungalow au Château Marmont) mais en revanche je ne suis pas peu fière d'avoir bien avancé dans le visionnage des Brothers and Sisters, sorte de ressucée de Dallas à la mode californienne. De ce côté là on peut dire que j'ai été sacrément efficace.
Lu aussi, pas mal, je vous en dirai deux trois mots dans les jours à venir (note pour plus tard, ne pas griller toutes ses cartouches en un billet) et surtout, mis mon cerveau en pause, profité d'êtres chers presque perdus de vue depuis trois ans pour cause de saloperie de virus à la con, marché (si si si), consommé (peu), mangé (beaucoup), bu (énormément mais uniquement du vin d'orange home made, thanks again Chantal), rêvassé, réfléchi, aussi, sur ce qui me meut et m'émeut.
En fin de compte, je reviens sans certitude aucune si ce n'est celle d'aimer sans retenue toutes les belles âmes cotoyées ces jours derniers. Et c'est peut-être ça, qui me meut. Et m'émeut.
Voilà, pas grand chose de plus en ce jour de rentrée un peu particulière puisqu'elle se fait sans enfants - allez-y, jettez moi vos pierres - et sans reprise du métro - ça ira, là non ?
Ah, si, ça me fait quand même un peu mal de n'avoir aucun collègue à qui montrer mon bronzage. A quoi ça sert, du coup ? Je veux dire, à part pour mon cancer de dans dix ans ?
Je vous laisse avec la suite de mes photos Iphone, j'ai bien aimé vous envoyer mes cartes postales, en voici d'autres, prises au fil de cette semaine. Je reviens très vite avec du sexe et de la mode. Ou pas.
(je suis d'accord qu'on est en pleine crise capillaire)
Les dernières photos ont été prises dans le jardin de mes parents, hier au retour. C'est fou comme en une semaine, le printemps reprend ses droits, à chaque fois on a l'impression d'être partis des mois tant la végétation semble luxuriante quand on revient.