Dans le Psychologies magazine du mois de mai, je signe un long papier sur les hommes et la sexualité. Je vous laisse le découvrir si vous en avez l'envie et je ne m'étendrai pas sur le sujet (hin hin hin), histoire de ne pas déflorer l'article (hin hin hin bis).
Juste, je ne suis pas bégueule, hein. Mais c'était une grande première pour moi de conduire des interviews - téléphoniques et c'est heureux - en utilisant à plusieurs reprises les mots masturbation, verge, vulve ou encore cunilingus.
Je ne sais pas ce qui était le plus embarrassant. Poser les questions ou accueillir stoïquement les réponses des sexologues, qui, c'est le moins qu'on puisse dire, ne prennent pas de gants.
"Ce qui est navrant, voyez-vous, c'est que les hommes ne regardent pas assez la vulve de leurs compagnes. Ils y mettent le nez, la bouche, mais les yeux, pas assez. Du coup, ils ont du mal à la décrire, bien évidemment." "Mais jeune fille, nous avons souvent peur que vous nous dévoriez ! Quel homme n'a pas craint un jour pendant une pipe que sa femme y mette les dents ?". "Mais évidemment que la branlette est un anxiolytique ! Il serait d'ailleurs bien temps qu'on reconnaisse les vertus de la masturbation !"...
J'ai beaucoup appris.
J'ai particulièrement adoré cette conclusion, quelque peu adoucie dans le papier mais que je ne résiste pas à vous livrer dans le texte, de Bernard Elie Torgemen, psychanalyste de renom: "Les hommes doivent apprendre à ouvrir leur coeur. Et pour bien ouvrir son coeur, il faut savoir bien se servir de sa bite".
"Et vous écrivez bite, mademoiselle, ça ne me pose aucun problème".
A moi non plus, Bernard Elie, à moi non plus.
Voilà, la vie est facétieuse. Il y a quelques mois encore, je questionnais moultes présidents d'universités sur les implications de l'autonomie dans la gestion de leur établissement, ou me passionnais pour la recomposition du paysage universitaire parisien. Sujet qui continue d'ailleurs de m'intéresser. Mais d'un peu plus loin je dois bien l'avouer.
Non parce que la façon dont les hommes perçoivent notre anatomie la plus intime, c'est sacrément important aussi, non ? Et le fait est mesdames, qu'ils en sont dingues, de notre petite fleur. Mais alors crazy de chez crazy. Même qu'ils trouvent quasi unanimement qu'en plus d'être belle, elle est délicieuse. Au goût, je veux dire. Et pour beaucoup, plus ça sent, mieux c'est. Allez, ladies, on jette les gels douche intimes et on se fait bouffer la chatte en toute sérénité.
Edit: J'était tout de même assez soulagée d'avoir terminé cet article. Non parce que le churros, je ne le tenais plus. Trois fois par jour, il arrivait avec son air lubrique et me posait la même question: "C'est quand que tu m'interviewe ?". Il était même prêt à me laisser parler dans le micro. Hin hin hin (ter).
Edit2: Un grand merci à Gaëlle Marie (Zone Zero Gêne) et à un jeune homme qui se reconnaitra, qui m'ont accordé du temps pour ce papier et qui au final n'apparaissent pas dedans pour des raisons qui ne m'appartiennent pas (manque de place). Ce fut un vrai plaisir que de parler avec vous.
Je vous laisse avec quelques animaux bien montés de la ménagerie du jardin des plantes. C'était ça ou des photos de cul et comment dire...
PS: Tous mes articles pour Psycho mag sont mis en ligne sur le site deux semaines environ après la sortie en kiosque. Ma page "auteur" est accessible ici