Migraine oblige - la hyène - ce sera un petit billet de rien du tout pour ce vendredi. Juste le temps de crier mon indignation de n'être, une fois de plus, pas invitée à Cannes. Je ne vois vraiment pas pourquoi. Ah, si, peut-être parce que je ne travaille pas vraiment dans le cinéma. Mais c'est chipoter.
Et sinon, je serais personnellement pour virer Laurent Wauquiez du gouvernement. Voire du territoire. Parce que de la part d'un gouvernement qui n'agit depuis des années qu'en faveur des plus nantis - hello le bouclier fiscal -, profiter de cette période pré-electorale pour ressortir le bon vieil épouvantail des pauvres qui sucent le budget de l'Etat avec leur RSA c'est ni plus ni moins obscène.
D'autant plus obscène que cela relève du fantasme absolu, cette idée selon laquelle on gagne plus avec les allocs qu'en allant bosser. D'autant plus obscène qu'à quelques exceptions près, personne ne souhaite toucher le RSA plutôt qu'un salaire.
Le cancer de la société, monsieur Wauquiez, ce ne sont pas ces gens que vous semblez trouver bien petites. Le cancer de la société, ce sont ces opportunistes prêts à toutes les vilénies et tous les mensonges éhontés pour se hisser un peu plus haut et continuer à jouir de tous ces avantages indécents sous les confortables ors de la République.
Le cancer de la société, ce sont ces hommes parait-il politiques, qui en dénaturent le sens et l'esprit.
Faut-il être démagogique et déconnecté des réalités pour proférer de telles conneries. Un couple avec deux enfants peut, au plus, toucher avec 980 euros de RSA. Un célibataire touche 460 euros.
Même en prenant compte des allocations familiales en plus, on est loin du SMIC. On est surtout très loin d'un revenu permettant de se la couler douce en branlant la mule pendant que d'honnêtes gens comme monsieur Wauquiez se tuent à la tâche.
Quant aux travaux sociaux que les bénéficiaires du RSA "devraient" à la société, du genre accompagnement de sorties scolaires, c'est une fois encore du grand n'importe quoi. Je ne dis pas que la majorité des gens touchant le RSA sont incapables d'accompagner des enfants à la piscine ou autre. Mais personnellement, en tant que mère (que je hais écrire ça), je ne souhaite pas particulièrement que des personnes non formés et n'ayant pas d'enfants dans la classe soient chargés d'assister les enseignants en sortie. Quel statut auraient-ils ? Que dirait-on aux enfants ? "Bonjour, aujourd'hui, un pauvre, que dis-je, un parasite de la société va venir rendre un peu de ce que nous lui donnons. Vous avez le droit de lui jeter des pierres, mais surtout ne le touchez pas, la misère vous savez, ça peut s'attraper". Cette proposition est doublement nulle. Elle déconsidère les métiers qu'on voudrait faire exercer pour la gloire et humilie les bénéficiaires du RSA. Surtout, ces personnes cherchent un EMPLOI. Pas du bénévolat ou des travaux d'utilité publique.
Hey dis-donc, ça m'a fait partir ma migraine cette histoire. L'adrénaline sans doute.
En tous cas, quelque chose me dit que cette année à venir va être de haute volée au niveau du débat. J'ai hâte, vraiment.
Ah et sinon, j'oubliais !
Voici les gagnants du concours pour gagner les places pour "Une folle envie"
n°33 "2 cops sur une balançoire"
n°48 Sophie
n°74 Marie
n°112 Grazito
n°97 Nanette
Merci de m'envoyer vos coordonnées par mail (adresse postale) assez rapidement pour que je les communique à la personne de la production du film. Mon adresse: cfrancfr(at)yahoo.fr
Edit : La photo ? Rien à voir, c'est juste que c'est une nouvelle boutique dans le marais, Popelini, qui ne vend que des choux. Avec Zaz on y est allées et elle en a acheté mais pas moi parce que j'avais un rencart de boulot après et que ça supporte mal la chaleur. Mais d'après Zaz, ils tuent leur mémé grave. Pour la petite histoire, quand elle m'a dit qu'elle voulait aller voir cette boutique qui ne vendait que des choux, j'avais compris qu'elle parlait du légume. Et en moi même je me disais que y'a des gens très aventuriers tout de même, de miser sur le chou et les brocolis en plein Marais. Je n'ai pas moufeté parce que Zaz, avec sa crevette dans le ventre, elle peut être très susceptible et il aurait fallu que je la console si je m'étais mise à critiquer les choux. Après j'ai compris que j'avais confondu et ça m'a rassurée. Sur ma copine et sur le genre humain en général. Je sais, je peux être d'un con.