Samedi, on est allés voir "X Men, first class" avec le churros et le machin.
A la sortie, j'ai eu droit à l'habituel décryptage du film. Sachant que père et fils ont bac + 12 en super-héros. S'il est un dieu que le churros vénère, c'est Marvel et pas un autre.
Dire qu'ils étaient enthousiastes est un euphémisme. C'était à celui qui trouverait le plus de superlatifs pour décrire ce chef d'oeuvre qu'on venait de regarder. Le machin était comme possédé et marchait bizarrement "je ne sens plus mes jambes en fait, j'étais trop dans l'histoire" (= il avait grave flippé et s'était tellement contracté qu'il avait perdu la sensibilité de ses pieds).
Bref, contents et satisfaits, mes hommes. A un détail près.
"J'ai quand même noté une petite incohérence: à un moment, Magneto brise le cou d'Emma Frost avec des chaines en métal alors qu'elle s'est transformée en diamant. Or tout le monde sait bien que le diamant ne se taille qu'avec du diamant."
Approbation du machin qui avait bien sûr relevé ce fail scénaristique.
"Heu, en même temps, pardon les gars, hein, mais le film est un tout petit peu cousu d'improbable. Le fait que Magneto parvienne à extraire des fonds un sous-marin de 18 000 tonnes et à l'envoyer s'exploser sur une plage cubaine par la force de son esprit, dans le genre n'importe quoi, ça m'a limite plus étonnée que ton truc de diamants..."
Echange de regards consternés des deux experts et soupirs suitant le mépris.
"Rien à voir, tu n'y es pas du tout. Il avait tout simplement trouvé le point médian entre colère et sérénité et son pouvoir était donc à son apogée", m'a répondu le machin, avec une condescendance qui m'a donné envie de lui faire bouffer son jogging. "Evidemment ! ÇA c'était cohérent", a renchéri le churros, fort de son doctorat es comics.
Evidemment. Je suis con moi parfois.
A part ça hier il faisait 50° à Paris et nous avons fait preuve d'une originalité folle en allant chercher un peu de fraicheur au parc Montsouris. Malgré la foule et la cagna, c'était bon, comme un avant goût de vacances, grâce à la buvette, sa terrasse et son orgue de Barbarie. Un peu plus loin, sous le kiosque à musique, un orchestre à mille cordes chantait l'amour. Un tour de manège puis de poney, un caprice plus tard parce que même deux ça n'est pas assez, nous sommes repartis en longeant la merveilleuse cité universitaire internationale qui me fait penser à chaque fois que nous sommes quelque part dans un campus anglais. Le bonheur à pas cher, en somme.
Edit: Un coucou à la jeune femme de la Fnac, qui, non, ne me dérangeait pas, et à celle du parc Montsouris qui m'a saluée et gratifiée d'un grand sourire auquel j'ai répondu rapidement, j'étais de poney, voyez-vous... Et aussi, avec une semaine de retard, un clin d'oeil à Caroline de la gare de Bercy, qui, la pauvre, a supporté notre bruyante équipée tout le voyage, de Paris à Clermont, ou presque. En même temps, au retour cela fut dix fois pire...