Hier j'ai reçu un mail adorable d'une amie délicate. Devenue pigiste elle aussi depuis plus longtemps que moi, elle voulait simplement me dire haut les coeurs et bon courage pour cette rentrée, ma première en free lance. "C'est le moment le plus difficile de l'année je trouve, il faut se remotiver après une longue coupure", me dit elle.
Je confirme, difficile de retrouver une routine après deux mois vécus à l'heure d'été. Si je ne me suis jamais complètement arrêtée finalement pendant cette période estivale, j'ai en revanche considérablement levé le pied.
Heureusement - ou pas - les échéances pour ce mois de septembre et ceux qui suivent sont nombreuses. Je ne vais donc pas avoir le choix, il va falloir me les sortir, comme on dit vulgairement et m'atteler à la tâche.
Il n'empêche que ce petit mot, ces quelques lignes reçues hier soir, m'ont fait un bien fou. Savoir que je ne suis pas seule à éprouver ce vertige en cette fin de vacances me rassure. Merci chère F. et avec un peu de retard, un bon anniversaire à ta poupée, lionne elle aussi de son état...
Dans le même temps ou presque, une autre de mes amies, M, m'a proposé d'aller nous saouler pour oublier. La vie ne vaudrait pas grand chose sans ces fils ténus qui nous lient à ceux qui se soucient de nous, non ?
La photo ? Elle devient en quelque sorte traditionnelle, elle me rappelle que cette douche sous un palmier existe et qu'elle ne bougera pas. C'est important, nous disions-nous aussi avec le churros, alors que nous admirions le lever de lune, d'être conscient qu'il y a comme cela des choses immuables. C'est comme un point d'ancrage, une bouée disponible pour les jours de grand vent. Là-bas, sur cette plage ignorée des guides touristiques, existe une maison du bonheur avec une douche à l'extérieur. C'est peu et c'est beaucoup, aurait chanté JJG.
Edit: Il va de soi que mon cafard est un cafard d'enfant gâtée et que j'en prends toute la mesure. Il va de soi aussi que bien que compliquée à gérer, cette rentrée est forcément bien moins stressante que ne le furent toutes les autres. Le simple fait de ne pas avoir à affronter les affres du "je pars, je ne pars pas ?" qui étaient devenus le corollaire des mois de septembre de ces dernières années est extrêmement apaisant...