Hier j'ai emmené la chérie se faire enlever pas une, pas deux, pas trois mais quatre prémolaires. Je n'en menais pas large, elle non plus. Encore moins quand le chirurgien-dentiste m'a gentiment suggéré (ordonné) de rester dans la salle d'attente pendant l'intervention.
Je veux dire, elle a 2 ans et demi. A quelques mois près.
Ok, je lui ai récemment acheté un soutien-gorge.
Il n'empêche que ça n'est pas JUSTE.
Tout s'est heureusement bien passé, elle fut héroïque et admirable comme toujours. Je ne sais si ce sont ses premiers mois difficiles, le fait d'avoir très tôt fréquenté le milieu médical, les attelles qu'elle a portées ses deux premières années ou tout simplement le fait d'avoir eu jusqu'ici une santé... de merde, mais cette enfant qui peut sembler au premier abord fragile est une sacrée petite nana solide comme un roc face à l'adversité (elle peut par contre s'effondrer quand elle a un 16/20, note catastrophique s'il en est, nous sommes d'accord).
Ce matin elle a quelque chose du hamster et je prie pour que la gastro l'épargne (non, nous n'en parlerons pas, je crains qu'à force d'évoquer la persistance de ce virus chez moi vous finissiez par penser qu'on ne se lave pas les mains après avoir fait caca, voire pire).
A part ça (je veux dire, mis à part le fait que cet arrachage de dents n'est que la première étape d'un long processus qui devrait, si mes calculs sont bons, nous faire dégrader par Standards and Poors et consort pour les trente prochaines années), j'ai acheté hier un gilet panthère chez Zara en deuxième démarque. Je ne suis pas certaine que ça m'aille, mais je vous confirme que l'habit fait tout de même parfois un peu le moine, depuis que je le porte je me sens très fatale.
Et je crois qu'on devrait toutes, parfois, s'autoriser à être un peu fatales. Non ?
A ce propos, je vous invite à regarder ce spot, qui fait partie d'une campagne du laboratoire de l'égalité, fondé par Olga Trostiansky, également adjointe au Maire de Paris. On peut trouver que c'est exagéré, que tout de même, c'est pas si pire. Sauf qu'on est loin, très loin d'une égalité salariale, que les congés parentaux sont toujours pour les bonnes femmes, que le 4/5ème c'est pareil et que oui, encore trop souvent, la parole d'une femme vaut moins que celle d'un être doté d'une paire de testicules. Et ça, ça m'énerve. Surtout depuis que je suis très fatale.