Charette, charette, charette. Cette semaine comme la précédente n'a été qu'une course contre le temps que je suis assez convaincue de perdre. Ce qui explique l'absence de billet mercredi et la teneur quasi inexistante de celui-ci.
Hier soir, j'étais à un truc de boulot à Puteaux, dans une tour. En attendant mon rendez-vous, je n'ai pas résisté à la tentation de prendre quelques clichés de la vue qui s'offrait à moi. Le ciel était incroyablement bleu et le soleil se reflétait dans les tours de la défense. Je me suis une fois de plus rappelé combien j'aime Paris. En dépit de tout, j'éprouve un attachement presque douloureux à cette ville devenue la mienne.
Et puis sur le chemin du retour, un homme manifestement sans abri s'est assis à côté de moi dans le tram, à la recherche, j'imagine, d'un peu de chaleur. Je me suis alors dit que cette vue n'était peut-être qu'un mirage. Et que ce ciel d'hiver si bleu quelques heures plus tôt n'augurait pour cet homme rien de bon, pas plus que pour les centaines de campeurs du bois de Vincennes. Mes pensées s'entremêlaient avec la radio que j'écoutais depuis mon téléphone. Un chercheur y expliquait que le soleil mourrait dans 5 milliards d'années, phénomène que l'espèce humaine n'aurait pas le loisir d'observer, puisque nous devrions avoir disparu bien avant. J'ai eu un vertige. Et puis l'homme est descendu du tram, partant affronter le froid glacial. Il devait se foutre comme d'une guigne de l'explosion du soleil ou de la disparition des dinosaures. Parfois, la vie n'a absolument aucun sens.