La première fois que j'ai vu Pascale remonte à drôlement loin. Si loin que rien que d'y penser ça me fiche un coup de vieux. C'était en 1995. Pascale est la personne qui m'a fait passer mon premier entretien d'embauche. Je n'avais pas encore rencontré le churros, j'étais tout juste remise d'une bonne vieille dépression post-fin d'études et je ne savais vraiment pas quoi faire de ma peau. Une copine qui travaillait dans ce centre d'information sur l'Europe, "Sources d'Europe", situé alors dans les entrailles de l'Arche de la défense (sous l'escalier), m'avait proposé de postuler pour un stage qui déboucherait éventuellement sur un CDI. J'y suis allée en bravant ma trouille de revenir à Paris (j'y avais effectué une année à l'IEP de Paris qui m'avait donc laissée sur le carreau quelques mois auparavant) et en me disant qu'il fallait que je remette le pied à l'étrier. A l'époque, je savais juste que je voulais enfin entrer dans la vie active, plutôt dans un secteur culturel où je pourrais éventuellement écrire.
Bref, je me suis pointée à l'entretien engoncée dans un tailleur trop petit et pas super à l'aise. En face de moi, Dominique, la big chef, et Pascale, donc, deux ou trois ans que plus que moi, mais une décennie d'avance en matière d'allure, d'assurance, de tout.
Je me souviens m'être dit qu'elle était de ces filles qui semblent toujours élégantes, qui n'ont jamais de tâches de gras sur leur chemisier blanc et qui ont des ongles - la garce - qui poussent dans un ovale parfait.
Et en plus, elle était sympa. Non parce que moi, à sa place, je ne me serais pas prise. Mais elle m'a donné ma chance et m'a probablement permis d'échapper à ces idées noires qui me paralysaient depuis des mois.
Pascale est donc devenue mon tuteur de stage, puis ma chef lorsque j'ai été embauchée. Petit à petit, très vite à vrai dire, on est surtout devenues copines, puis amies. Si différentes et pourtant, si proches. Pas les mêmes idées sur tout, pas les mêmes histoires, pas les mêmes méthodes. Le ying et le yang. Mais c'est probablement ce qui fait le ferment des amitiés les plus durables. Je suis allée à son enterrement de vie de jeune fille, elle a assisté à la naissance de mes amours churrossiennes. Je l'ai vue dire oui à son amoureux et quelques années après, nous sommes tombées enceintes en même temps. Ce que nous avons d'ailleurs réitéré huit ans après avec la petite dernière. Elle m'a vue pleurer, je l'ai vue pleurer, on s'est engueulées, on s'est réconciliées, on est passées par toutes ces étapes qui font qu'aujourd'hui elle fait partie de ces gens que j'appellerais en cas de pépin et dont je suis certaine qu'elle viendrait me filer un coup de main même après dix ans sans se voir.
Cela fait un bail que nos routes professionnelles se sont séparées, mais il est resté ce lien solide. Même si je confesse un sale penchant à la procrastination quand il s'agit de prendre mon téléphone.
Bref, ça c'était pour vous planter le décor. Pour vous donner une idée de la confiance que j'ai en elle cet esprit cartésien et logique dont j'ai pu observer l'efficacité et le sérieux durant ces premières années de vie professionnelle.
Il se trouve qu'au moment même où je décidais de devenir free lance, elle a fait la même chose. Dans un secteur totalement différent, puisque de chargée de communication, elle est devenue spécialiste du feng shui. Elle a étudié pendant des mois et des mois cette discipline aussi compliquée que l'est la médecine chinoise ou l'homéopathie. Et depuis un an, elle propose des "diagnostics" aux particuliers, entreprises, professionnels. Je dois vous avouer que ça me fascine, parce que je suis tellement, mais tellement dépassée par mes meubles et mon bordel que je n'envisage pas vraiment pouvoir lui demander un tel diagnostic (j'aurais honte). Et en même temps, j'ai souvent fait l'expérience d'un lit qui une fois changé de place permet un meilleur sommeil. Si je ne crois pas aux forces obscures et toutes ces conneries, je suis assez persuadée qu'en effet certaines énergies circulent mieux dans certains endroits et je suis très sensible aux lieux, la façon dont ils sont agencés.
Bref, je trouve ça passionnant et quand elle m'en parle elle est tellement convaincante que je me suis dit que je pourrais lui laisser la parole pour qu'elle nous explique tout ça un peu mieux. Sachant que vous pouvez aller sur son site, là, et même la solliciter pour qu'elle vous forme à cette discipline ou qu'elle vienne voir si chez vous les énergies circulent. En toute confiance, je réponds d'elle !
Voilà, après cette introduction de douze siècles, je laisse la parole à Pascale Sallé