Il y a deux jours, le machin (12 ans dans un mois, je rappelle) avait oublié pour la énième fois ses clés. Quand je suis arrivée avec sa soeur, il attendait depuis une heure dehors devant la porte. Il ne bougeait pas d'un poil et regardait le bout de son doigt d'un air ultra concentré. Sa soeur, désolée, lui a demandé s'il ne s'était pas ennuyé tout ce temps. Réponse de son frère: "non, j'avais de la compagnie". Et de nous montrer la coccinelle qui lézardait sur son index.
Cet enfant n'a peut-être pas toutes les armes pour ce monde.
Sans transition et parce que je crois qu'il n'y a plus rien à dire (ou alors beaucoup trop) sur ces si tristes derniers jours, quelques "J'aime" histoire de se convaincre que tout n'est pas sans issue.
J'aime ce cadeau d'anniversaire de mon amoureux, très, beaucoup, trop...
J'aime avoir l'impression d'acheter à Monoprix un pull qui me fait penser à ceux, inabordables, d'Isabel Marant. J'aime moins qu'à part moi personne ne trouve qu'il ressemble à ceux d'Isabel Marant. J'aime quand même le porter parce qu'il est tout mou tout doux.
J'aime cette photo et le souvenir de ce matin là au salon du livre qu'elle m'évoque. J'y étais arrivée très tôt et grâce à mon badge, j'ai pu entrer avant les visiteurs. Impression surréaliste et poétique de me promener dans un dortoir d'ouvrages, protégés les uns par des filets, les autres par des sortes de résilles ou des couvertures aux couleurs des maisons d'édition. J'aime par dessus tout ces instants très courts durant lesquels j'ai la sensation de voler quelques secondes de félicité totalement gratuites.
J'aime cette idée de déco vue lors d'une présentation presse. Des boules de plastiques transparentes étaient suspendues depuis le plafond, avec à l'intérieur des bonbons acidulés roses. A la fin, on pouvait partir avec sa boule. Je me suis dit que si j'étais une de ces mères qui décorent leur maison pour les anniversaires de leurs enfants, c'est ce que je ferais. Je sais pertinemment que cette année encore, je me contenterai de scotcher quelques balons de baudruche et de ressortir une vieille guirlande. Si je la retrouve. (et à ce sujet, Requia et Cathy (une de mes plus anciennes connaissances bloguesques) viennent d'ouvrir My sweet boutique avec trop de jolies choses inside. Big up à elles deux et longue vie à my sweet boutique !)
J'aime recevoir des colis comme celui-ci. La crème Prodigy d'Helena Rubinstein est d'une texture dont je ne sais pas si elle en justifie le prix, mais tout de même, c'est agréable. Pour les effets rajeunissants, très honnêtement, je ne peux pas dire, je n'ai que 28 ans en même temps.
J'aime que dans le square en bas de chez moi, entre midi et deux, des travailleurs viennent faire une pause sous mes fenêtres. Regarder les gens lire m'apaise...
Bonne journée...
Ah et j'aime les chaises colorées du Delaville Café...