Comment en est on arrivés à ce que le sujet central de cette campagne soit la viande hallal alors même que la France vit la plus grosse crise de son histoire ou tout au moins des 40 dernières années, mystère. Comment un président peut se permettre alors qu'il est interrogé sur son bilan et ses erreurs de tout mettre sur le compte de son ex - la grue qui l'a quitté le pauvre - sans que les journalistes ne lui rappellent qu'il n'est pas sur le plateau de "Confessions intimes", re-mystère. Comment tolérer que la seule annonce faite par ce même président lors de cette émission de télé de mardi soir soit la division par deux du nombre d'immigrés au prétexte qu'en gros d'eux viennent tous nos maux, re-re-mystère.
Je n'aime pas du tout ce que j'entends, ce que je vois, ce que je lis. Et bien que rassurée par les sondages qui persistent à donner Hollande gagnant, je suis loin d'être tranquille. Je ne doute pas que la machine de guerre UMP ait encore quelques tours dans sa manche.
Je n'aime pas du tout du tout du tout les campagnes électorales, en fait, je voudrais passer directement à la grosse bringue de la place de la Bastille du 6 mai.
A part ça, j'aime...
J'aime mes chaussures à paillettes Patricia Blanchet , achetées sur un coup de tête un après-midi un peu gris et après les avoir reluquées chez Deedee. Je ne suis pas certaine d'oser un jour les porter mais je crois que je suis contente de les savoir dans mon armoire, des chaussures bijoux qui iront sûrement très bien à mes filles plus tard, au pire.
J'aime cette photo prise en 1951 dans une rue d'Annonay, de mes grands-parents et ma maman. Mon grand-père était rentré quelques années auparavant d'Allemagne après cinq ans d'emprisonnement. Il en avait hérité un diabète qui le priva toute sa vie de ce qu'il adorait: le sucre. Pour compenser, mais aussi parce que c'était sa façon à lui de nous aimer, il ne venait jamais chez nous sans une cargaison de confiseries, qui à l'époque s'appelaient Raiders, Treets ou Nuts. Il me manque, ce beau grand-père féru de mots, mots qu'il assemblait au Progrès, dont il était l'un des imprimeurs. Je crois qu'il était fier que je devienne journaliste, même s'il est parti avant que je le sois réellement. Mon fils porte son prénom et Rose celui de ma mamie. Et ma mère détestait déjà ostensiblement qu'on la prenne en photo...
J'aime aussi les vaches à franges (Michel a frappé au salon de l'agriculture, faut croire). A propos de Michel, je vous passe un petit message de sa part. Il semblerait que suite à mes billets (et aussi à ceux de Nadia), plusieurs d'entre vous aient pris rendez-vous chez Privé, ce dont il est ravi. Seulement il semblerait aussi que certaines aient changé d'avis au dernier moment, faute de temps ou d'envie, sans passer un petit coup de fil pour annuler. Et ça il en est moins ravi, parce que voyez-vous, dans ce cas, Karine et lui se retrouvent à se tourner les pouces pendant les deux heures qu'ils avaient bloquées pour la cliente fantôme. Bref, Michel vous demande si possible de prévenir dans ce cas là. Voilà c'est tout.
J'aime que ma Rose mette du pink partout où elle passe.
J'aime le "fondant au chocolat de Nathalie", recette de Trish, inratable et imbattable. Gustativement et caloriquement parlant d'ailleurs.
J'aime mon dernier butin H&M enfants: une énième version de leur désormais classique paire de converses "school-compatibles" (= sans lacets) et un slim avec des coeurs sur les genoux. Je voudrais tout pareil (remarque que mes shoes à paillettes ne sont pas hyper loin)
J'aime mes vieux mugs achetés il y a quinze ans ou presque au Comptoir irlandais bd Voltaire. Il me reste trois survivants dont cette vache (on est très hallal en fait dans ce billet quand on y pense) et je prévois d'aller me ravitailler très prochainement rue de Tolbiac. J'adore ces deux magasins où l'on trouve des wiskys pour amateurs de malt, du chocolat cadburry pour les becs sucrés et des gros pulls en shetlands pour les frileuses. Sans compter tout le reste, lemon curd, sauce worchester et cie. Un mini marks et spencer en somme.
J'aime que dans les TGV ils vendent désormais des gaufres Jules Destrooper, ça me rappelle mes escapades à Bruxelles, rare chose qui me manque de mon ancien boulot.
J'aime ce petit restaurant du midi, "My place", à deux pas du métro Le Peletier, le décor très blogueuse like et les salades pleines de graines germées et autres choses saines, dont on se dit en les mangeant qu'on doit forcément se faire du bien. Les cheesecakes ont l'air terribles aussi.
Bonne journée...