Je suis donc retournée voir la joyeuse équipe de Little Marcel au Grau du Roi. Je l'avais expliqué l'année dernière ici, mais pour ceux ou celles qui dormaient au fond de la classe, petit rappel: Little Marcel est une marque née d'une idée qui pouvait sembler triviale et qui s'est avérée être THE good idea, celle qui vous change une vie et vous fait passer de petits commerçants au Grau du roi à créateurs d'une entreprise implantée un peu partout dans le monde.
L'idée ? C'est celle qu'a eue Lynda, femme d'Eric, eux deux étant donc les boss de Little Marcel, de créer un marcel justement, tout simple, qu'elle vendrait dans sa boutique multimarque du Grau. Devant le succès inattendu du débardeur, Eric et Lynda partent avec leur sac à dos dans les salons de prêt à porter et petit à petit, l'oiseau fit son nid et Little Marcel prit son envol.
Chaque année, Lynda et Eric invitent leurs contacts mais aussi leurs commerciaux, leurs copains et donc des journalistes et quelques blogueuses (trois en l'occurrence) à découvrir la collection de la saison prochaine, tout cela autour de quelques verres de rosé bien frappés dégustés sur une plage sauvage et quasi déserte, à laquelle on accède en bateau.
Si j'y suis retournée cette année, c'est, outre le fait que c'est donc tout de même trop dur, comme voyage, parce que j'ai trouvé ça vraiment intéressant de suivre le cheminement d'une marque sur le long terme. L'année dernière, ils nous expliquaient vouloir sortir un peu des rayures et des pois qui ont fait leur réputation, histoire de se renouveler. Cette année, ils vont un peu plus loin dans cette démarche avec Mister Marcel, une collection dédiée aux hommes et incarnée par une espèce de bombasse grecque à barbe dont nous sommes toutes tombées raides dingues dans la seconde.
Plus sérieusement, créées par un styliste inspiré - et inspirant - les pièces qui nous ont été montrées nous ont immédiatement séduites. Tee-shirts imprimés que j'ai très vite imaginés sur le churros (c'est sa marque de fabrique, il est parti ce matin avec Hulk sur la poitrine), vestes en maille bleue et coudes en cuir, chemises qui vont bien, bref, moi qui ai bien du mal à m'extasier devant de la sape pour mecs, là je ne me suis pas forcée.
La collection pour enfants regorge quant à elle de mignonnitude (j'ai failli embarquer le portant en loucedé) quand à celle pour femmes, c'est un "univers" (je suis rédactrice mode désormais vous notez) qui m'est un peu moins proche mais j'aurais bien volé ce débardeur moucheté et fluo pour mes vacances, ainsi qu'une ou deux marinières.
Au delà de tout ça, ce que j'ai retrouvé c'est cette dimension hyper familiale que Lynda et Eric semblent avoir réussi à conserver tout en développant la marque. Bien sûr, je n'ai qu'une vision forcément très parcéllaire de tout ceci, et très probablement subjective (c'est à dire que j'étais invitée, quoi). Mais certaines choses ne trompent pas, le fait que ce soient d'une année sur l'autre les mêmes personnes qui vous accueillent ou l'ambiance bon enfant des tablées. A l'heure où le redressement productif fait l'objet d'un ministère, je me demande s'il ne faudrait pas aller voir un peu du côté de ce genre d'entreprises pour essayer de comprendre comment concilier bien être au travail et croissance durable. J'imagine que si on part tous vivre au Grau ça peut être un début.
Voilà, fin de l'épisode moderie, il ne me reste plus qu'à vous glisser que nous avons vu pas mal de flamands roses, beaucoup de taureaux et des chevaux blancs qui m'ont rappelé une histoire que ma maman me lisait petite et qui se passait en Camargue. Violette s'est admirablement bien tenue sur le catamaran et ça n'était pas gagné, vive la cocculine. Il y eu quelques phrases cultes, dont celle-ci dont je ne révèlerai pas l'auteur pour préserver l'anonymat de son fondement: "tu vois, jusqu'à 30 ans mon cul faisait un carré, c'était correct. Maintenant c'est un rectangle, c'est la loose". Ce qui bien sûr est complètement faux mais allez convaincre une fille de la non-rectitude de son cul, hein.
Un grand merci à Elise sans qui rien ne serait possible et un clin d'oeil à Kenza. On faisait une chouette équipe les girls.
Je vous posterai les photos des animaux un autre jour, trop de Camargue ça tue la Camargue (sans blague plus ça va et plus je tombe raide dingue de cette région, moi qui suis plutôt du Var).
Bonne journée.