Depuis quelques jours nous sommes neuf dans notre petite maison du bonheur, rejoints par des amis et leurs deux petites. Un constant et joyeux brouhaha nous sert de bande son de l'été et les journées sont rythmées par des dilemnes existentiels: plage ? pas plage ? le resto, ce soir ou demain ? rosé ou Pietra ?
Hier, gros pépin: il n'y avait plus que des citrons jaunes pour les mojitos. Ça n'a pas été facile, mais on a beaucoup parlé, énormément échangé autour de nos émotions et au final, on a dépassé cette épreuve.
Comme quoi l'union fait la force.
A part ça, j'aime...
J'aime me lever la première et voler ces quelques minutes de silence, quand la mer est encore d'huile. Je trempe mes canistrelli dans mon thé et je crois que je touche du doigt le bonheur.
J'aime cette "huile divine" Caudalie, déjà évoquée et non sponsorisée, pour son odeur, sa texture, bien sûr, mais surtout parce qu'elle signe cet instant après la plage où mes filles et moi nous faisons belles. Je me dis que ce sera un souvenir, qu'elles y penseront, plus tard, comme moi je peux pleurer d'émotion à l'évocation du "teint doré" de Guerlain que ma mère achetait à la fin des vacances de ski et dont le parfum me transportait.
J'aime les chants corses dans les bars de Moriani, la petite fête foraine du soir et notre pizzeria "A pota marina", qui sert des margharitas en forme de coeur au prix d'un coca light à Paris.
J'aime la plage en fin d'après-midi, quand la lumière se fait si douce. J'aime aussi la complicité qui perdure entre mes deux grands quand ils mangent leur glace à la nuit tombée en se racontant des secrets qui n'en finissent jamais.
J'aime ces deux heures de sieste pendant lesquelles je travaille, je crois que ça me rassure de n'être pas complètement déconnectée et l'inspiration, en plus, est là, dans cet endroit devenu si cher à mon coeur. J'aime aussi ce vieux monsieur qui me regarde à la terrasse de ce café avec wifi d'où je poste ce billet et qui vient de me dire avec son accent corse trainant, qu'en vacances on ne travaille pas. J'aime avoir pensé que je n'ai pas vraiment l'impression de bosser là tout de suite...
J'aime l'idée que dans quelques jours mes parents nous rejoindront.
J'aime ces heures partagées avec nos amis et cet ange qui passe parfois, je suis sûre qu'il a pour chacun de nous le même visage.