Temps pourri, virus en passe de se transformer en grippe aviaire, boulot à rendre pour hier et doigts de pied qui démangent.
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas, je voudrais remonter le temps et me retrouver à nouveau entre les mains de la masseuse face aux montagnes.
Sinon, hier, j'ai appelé le machin. Il est en séjour chez un copain en Savoie, où il fait un stage d'escalade. Il pratique ce sport depuis quatre ans en salle mais n'avait jamais expérimenté de la vraie falaise. Autant vous dire qu'il est absolument ravi: "c'est dingue tu sais. c'est tellement génial qu'on ne réalise même pas qu'on est à 35 mètres au dessus du sol".
Le temps de retrouver un rythme cardiaque normal, je demande, la voix chevrotante: "mais qui s'occupe de vous assurer ?"
- "T'inquiète pas, (ndlr: je crois que je pourrais lui faire bouffer ses crampons tellement il commence toutes ses phrases par ce "t'inquiète pas" qui ne me rassure absolument JAMAIS) je suis en binôme avec Téo (le famous copain, partenaire des cours d'escalades depuis quatre ans), avec lui je suis en confiance".
Je n'ai pas osé lui répondre que ce n'était pas forcément pour lui que je m'inquiétais le plus. De toutes façons après j'ai perdu connaissance. A la fin de cette anecdote: "Et alors tu vois, y'a une fille super sympa qui est très forte. Elle est vraiment gentille. Par exemple hier, j'avais commencé à grimper et quand je suis arrivé au milieu, elle m'a fait remarquer que j'étais en tongs ! Tu te rends compte, j'allais monter à 35 mètres en tongs. Heureusement qu'elle était là."
Si cette jeune fille me lit, qu'elle sache que je l'accepte d'ores et déjà au sein de la famille. Je serai la meilleure des belles-mères, je ne la critiquerai jamais, je trouverai avant même de la goûter que sa cuisine est meilleure que la mienne, je ne ferai aucune réflexion sur sa manière d'élever mes petits enfants et même j'accepterai de les garder pendant les vacances scolaires.