Samedi soir, la baby sitter a oublié son téléphone en repartant chez elle. Quand je m'en suis aperçue, je me suis empressée de lui envoyer un texto pour la prévenir. Et réalisant que ça n'était pas la plus brillante des idées, j'ai essayé de l'appeler.
J'ai ensuite couru pour décrocher son téléphone quand il s'est alors mis à sonner.
J'ai fait sciences-po vous savez.
A part ça, un billet en vrac et pas dans l'ordre.
- Dix jours que je veux vous en parler, Isa, de Mon blog de Maman vient d'écrire un petit bouquin super pour les mamans débordées, avec plein de listes hyper malignes, du genre quoi mettre dans le sac du pique nique, quels produits choisir contre les poux, les indispensables du sac à langer ou comment optimiser la valise avant un départ à la montagne. Franchement, ça va devenir ma bible tant personnellement j'oublie systématiquement le plus important dans mon propre sac à main (à savoir le paquet de kleenex par exemple alors que j'ai trois enfants pathologiquement enrhumés 365 jours sur 365) (le jour où un scientifique découvrira les vertus énergétiques de la morve, je vous le dis, je n'aurai plus besoin de faire des billets sponsos). Bref, un chouette bouquin écrit par une - très - chouette fille.
- Egalement dans les rayons, le deuxième opus de Zoé Shepard, après "Absolument débordée", voici "Ta carrière est fi-nie", la suite, donc, toujours aussi bien écrite et toujours aussi impertinente. Je suis fan de la plume trempée dans l'acide d'Aurélie, puisque c'est ainsi qu'en réalité elle s'appelle. Je suis fan d'elle tout court parce que c'est aussi une très chouette fille, vraiment.
- Je suis allée voir Florence Foresti samedi soir à Bercy avec le churros. Franchement, j'ai été un peu déçue. C'est à dire que personnellement, j'allais voir Florence Foresti, pas un spectacle "à l'américaine" comme on dit, avec danseurs, sons et lumière et effets spéciaux qu'on se serait crus à Las Vegas. Mis bout à bout, à mon avis les sketchs représentent à peine la moitié du show. Ce qui est bien dommage parce qu'en revanche, elle en a sacrément sous le pied et que certaines de ses répliques sont vraiment drôles. Certaines mais pas forcément toutes, ça sentait en effet un petit peu le réchauffé par moments. Bref, j'aurais du aller voir Mother Fucker, le précédent spectacle, qui était sans doute son meilleur. Ça n'empêche qu'elle garde toute ma sympathie, ne serait-ce que pour son imitation de Marion Cotillard, aux petits oignons.
- Samedi après-midi, nous sommes allés voir l'exposition "Histoire de voir" à la fondation Cartier. Outre l'endroit dont j'adore l'architecture et l'atmosphère, c'est une parfaite occasion d'en prendre plein les yeux. Les tableaux et sculptures exposés relèvent de ce qu'on appelle l'Art brut, un art qu'on pourrait qualifier de naïf, peut-être, non soumis à une démarche intello-branleuse de mouches (je ne suis pas critique d'art, ça se voit ?). Le résultat, des peintures hyper colorées, qui peuvent sembler naïves en effet au premier abord mais qui cachent souvent un second degré plus grave, voire macabre. Une expo qui plait autant aux enfants - beaucoup de toiles représentent des animaux de la jungle, d'autres sont entièrement réalisées en sequins brillants - qu'aux grands. Et puis il y a tous ces fauteuils oranges qui claquent, que de loin on pense qu'ils sont moelleux alors que ce sont des moulages en plastique. Il s'en est fallu de très peu (trois vigiles très barraqués à vrai dire) pour que j'en reparte avec un sous le bras.
- Je ne sais pas bien par quel biais je suis rentrée dans le fichier presse des éditions Atlas. J'avoue que je me suis bien gardée pour l'instant de leur préciser que je n'étais pas à proprement parler chargée des critiques livres de Télérama ou d'Okapi. Parce que depuis quelques jours, donc, je reçois tout un tas de livres disques, pour la plupart des histoires racontées par Marlène Jobert. Autant je ne partage pas vraiment le penchant de Marlène pour ce qui est de la médecine esthétique, autant je trouve sa façon justement de raconter des histoires absolument géniale. Il faut voir Rose écouter Barbe bleue, frémir, trembler, puis soupirer, soulagée, quand la jeune femme est finalement sauvée. J'aime vraiment le principe des livres racontés, entre la vraie lecture et le dessin animé, une porte d'entrée géniale pour les enfants qui pourraient avoir du mal à se lancer.
- J'ai acheté une cinquantième paire de boots (en vrai j'en ai actuellement trois en état de marche, mais dans ma vie entière on doit en être à une cinquantaine). Chez Monop (WHAT A SURPRISE). Ce sont les boots designées par Antik Batik, dans le cas de la collection capsule de la marque en vente actuellement chez mon dealeur de fringues préféré. Le churros les déteste, je les adore, tout va bien en somme. (et oui, les pompons font du bruit quand je marche, je crois que ça excite un peu mon époux malgré tout) (ou pas). (pour celles qui me demandent elles sont là)
- Samedi, surtout, j'ai emmené Rose chez le coiffeur. Totalement contre mon gré, uniquement parce que ça faisait une bonne dizaine de fois qu'elle me glissait qu'elle n'était pas Raiponce. J'ai fini par regarder attentivement le dessin animé éponyme, et réalisé qu'elle me faisait peut-être passer un message. Rapport à la - fausse - mère de Raiponce qui refuse qu'on coupe ses cheveux de sa fille, lesquels ayant le pouvoir de la faire rester jeune, elle. Bien évidemment, il n'y a aucun rapport avec moi, qui voulait tout simplement garder encore un peu ces cheveux de bébé (jamais une paire de ciseaux ne les avait approchés depuis sa naissance). Je veux dire, tant qu'on y touchait pas, moi j'étais pour ainsi dire presqu'encore enceinte d'elle, non ?
Ok, il y avait peut-être un rapport avec l'autre perchée de marâtre.
Il n'empêche que lorsque ses mèches bouclées et ambrées ont échoué sur le carrelage, j'ai très distinctement entendu le bruit de mon coeur se brisant comme un verre sur le sol. Et puis j'ai vu son sourire à elle, celui de cette petite fille si décidée, si pressée de grandir et fière d'avoir "la même coupe que ma loulou" (sa soeur), que j'ai bravement ravalé mes larmes.
La prochaine fois par contre, je l'emmènerai chez Michel. Parce que je sais que lui, il aurait fait une tresse et qu'il me l'aurait donnée en souvenir. Il aurait compris que c'était un moment spécial et il lui aurait sûrement fait une vraie coupe. Pas comme cette fille insensible qui y est allée à la tondeuse comme une vulgaire élagueuse, sans même un semblant d'émotion. Michel, j'en suis certaine, il aurait pleuré avec moi. Mais peut-être aussi qu'on aurait mis du pathos là où il n'y avait pour elle que de la joie, va savoir. (en attendant l'autre m'a pris 15 euros pour un coup de tondeuse à sec et de biais, qui plus est) (hyène).
Bonne journée
Edit: Il y a un an jour pour jour la douce et jolie B. voyait le jour. Il me semble que c'était hier que j'allais voir sa maman à la maternité pour l'aider à patienter avant que le travail se mette vraiment en branle. Je me souviens de cet après-midi ensoleillée pleine de promesses et de ce joli moment dehors à deviser. Je me souviens avoir pris avant de la laisser prendre cette route qui ne s'emprunte que seule, cette photo de Zaz en me disant que lorsque je la reverrais son ventre ne serait plus rebondi. Happy birthday little B...