Avant dernier billet islandais, avant un retour à une activité normale (de quoi je vais pouvoir parler après ?). On en était donc à ce fameux glacier sur lequel on a débarqué à toute bombe. Déjà, moi, je n'avais jamais été sur un glacier, à part celui des deux Alpes mais ça ne compte pas parce qu'en hiver c'est un peu "Chatelet - Les Halles" aux heures de pointe. Un jour, j'ai failli grimper sur un autre mais comme j'étais quasiment décédée durant les SEPT "petites heures de montée jusqu'au refuge" (encore aujourd'hui je pourrais étrangler à main nue mon pote de l'époque qui m'avait embarquée dans cette galère) (ceci dit je crois que c'est réciproque), je n'ai pas vu la queue du glacier, ayant décidé de redescendre le lendemain sans passer par la case "je me lève à l'aube pour me taper un raidillon en rappel pendant quatre heures".
Bref, je n'avais donc jamais vraiment vu un vrai glacier. Encore moins un de cette taille et auquel on accède en voiture (ma conception à moi de la randonnée parfaite).
Je vous ai déjà dit qu'on avait fait cette partie de snow-hummer avec ZZ top à toute blinde, le mieux c'est que vous regardiez la vidéo de Korben que j'ai mise à la fin de ce billet. Les hurlements d'hystérique c'est moi (par contre le "je vais vomir" c'est Violette, chacun sa croix). Franchement cet instant restera dans mon esprit. Je veux dire, je suis de celles qui prennent leur plaisir (au sens physique du terme) en général de deux ou de trois façons: en baisant, en mangeant et éventuellement, parfois, en écoutant de la musique ou en lisant un bouquin super bien écrit. Et bien j'ai trouvé un autre moyen: me retrouver dans un 4x4 roulant à vive allure avec un morceau adéquat à plein tube et un as du volant aux manettes, le genre de gars que tu sens qu'il maitrise tellement que tu peux ne pas avoir - trop - peur.
ça n'a duré que quelques minutes mais c'était bon, comme tout ce qui est trop court.
Après, on a pas mal joué comme des gosses, se prenant en photo dans ce blanc infini, en s'amusant de cette impression de "plein vol" que ça donnait. Il y avait ce silence, cette immensité, je crois que c'est comme ça que je me figurais le paradis quand j'étais enfant. Et s'il est vraiment ainsi, alors je crois que j'ai un peu moins peur d'y aller un jour. (par contre, deux trois degrés de plus peut-être ?).
Vincent nous avait demandé d'apporter de beaux habits pour faire des photos (on est de la moderie ou pas ?), j'avais personnellement opté pour une paire de Patricia Blanchet à paillettes et c'était tout, la robette par moins dix, bof. Et puis je ne sais pas, peut-être était-ce le manque d'oxygène mais j'ai fini en débardeur en train de me toucher les seins avec mes mitaines oranges offertes par Violette.
Quant à cette dernière, c'est en talons de 10 qu'elle a posé, devant un Vincent littéralement à plat ventre.
On a bien enjoyé quoi (copyright SBEP)
Par contre, je tiens néamoins à revenir sur tous ces mots dégoulinants d'amitié d'hier. Non parce qu'on reconnait ses amis à ceux qui vous disent que vous avez du persil entre les dents, une crotte de nez apparente ou la jupe coincée dans la culotte. ET AUSSI À CEUX QUI VOUS PRÉVIENNENT QUE VOUS AVEZ BOUTONNÉ VOTRE PARKA COMME UNE ENFANT DE TROIS ANS.
Voilà, ensuite on est allés au geyser. Et là encore, re-hallucination. Parce que c'est une chose de savoir que sous la terre y'a du magma, c'en est une autre d'avoir la preuve flagrante qu'en effet sous nos pieds ça bouille. Celui-ci est un des trois - ou quatre, y'a débat - en activité au monde (ben ouais en fait y'en a très peu des geysers qui crachent. Il n'est pas celui qui monte le plus haut mais celui probablement qui se manifeste à la plus grande fréquence. Toutes les trois ou quatre minutes. S'il ça n'avait pas grave pelé sa mémé, on serait probablement restés toute la nuit à attendre comme des gosses qu'il entre en éruption. On l'a vu trois fois et pas moyen d'être blasé, ça te surprend à tous les coups. Là aussi, regardez la vidéo de Korben, vous l'aurez en live, mes photos sont bof, la luminosité était assez faible à cette heure de la journée pour prendre en rafale et ça va trop vite en réalité.
Quand on est repartis, il y avait ces fumerolles un peu partout, cette odeur de souffre et cette lumière si particulière entre chien et loup. Pendant quelques secondes j'ai cru, moi aussi, aux elfes et aux trolls.
Pour terminer ce qui était un "perfect day" (j'aime cette chanson à la folie), nous avons diné dans un restaurant au bord de la mer, réputé pour sa soupe de homard et surtout ses langoustines. Comment vous dire que ça tabassait ? C'est simple, ça TA-BA-SSAIT.
Merci à Violette, Seb (les photos où on semble fotter c'est lui), Walinette et Vincent (auteur des des portraits qui suivent et de quelques photos ci-dessus aussi et qui sont whoo) pour les photos.
(ouais j'ai acheté un bonnet là bas et pour une fois il me va presque bien)
Promis demain je vous fais un récap info pratiques. Et je vous parle de la ville de Reykjavik ainsi que de moderie parce qu'on a rencontré plein de designers sympas et qu'on a donc toutes posé dans des tenues parfois extravagantes...