C'est amusant, il m'aura fallu presque deux ans pour que ma routine du blog évolue. Durant tout ce temps où j'étais salariée, j'écrivais mes billets le soir, après que les enfants soient couchés, pendant que le churros vaquait, lui, à ses activités. Ce qui me permettait de programmer une publication très tôt le lendemain, pour les personnes dont je sais qu'elles aiment bien lire avec leur café ou thé matitudinal. Je me disais alors qu'une fois en free lance, je pourrais bloguer à d'autres moments, profiter peut-être un peu plus de mes soirées. Que dalle, visiblement cette rédaction du soir était profondément inscrite dans mon logiciel interne, pas moyen d'en changer.
Jusque récemment, donc. Depuis quelques semaines en effet, je me surprends à sécher et à expérimenter le billet du matin. Je ne saurais dire pourquoi, peut-être tout simplement par envie de changer, parce que les mots ne sont pas les mêmes à 8 ou 9h quand la journée ne fait que démarrer, que dans une atmosphère presque nocturne. L'urgence n'est pas la même, la dynamique non plus.
Bref, j'en suis désolée pour celles qui préfèrent trouver un post dès potron minet, promis je vais essayer d'alterner.
Et puisque Garance m'a fait ce clin d'oeil il y a quelques jours de rappeler à mon bon souvenir les up & down, format que j'ai peu utilisé ces derniers temps, en voici un petit pour ce vendredi.
Down: Cette phrase hallucinante d'Eric Raoult dont je ne sais s'il a vraiment mollesté sa femme mais qui semble avoir une conception bien à lui de ce qui relève ou non de la brutalité: "Dire à son épouse, de 15 ans de moins que vous, ‘tu t’habilles comme une salope’, ce n’est pas une violence conjugale" Ah ben dans mon monde à moi, si, Eric. Si si.
Down: Au rayon du sexisme, Christophe Barbier s'est bien défendu aussi cette semaine, avec sa une de l'Express racoleuse, rassemblant toutes ces bonnes femmes qui "gâchent" la vie de François Hollande. Si je confesse une certaine antipathie pour Valérie Trierweiler dont le tweet restera à jamais coincé en travers de ma gorge, je trouve assez lamentable de présenter Hollande comme la victime de femmes toutes probablement, dans l'esprit de ce cher Christophe, dépassées par leurs hormones (à part Cécile Duflot, on peut raisonnablement penser en plus qu'elles sont plus ou moins en pleine ménopause, ceci expliquant sans doute cela). A mon avis, ce qui pourrit vraiment la vie de Hollande en ce moment c'est cette quadrature du cercle que représente la crise sans précédent qui nous frappe de plein fouet. D'ailleurs je pense que c'est aussi ce qui NOUS pourrit la vie, hommes ou femmes. On savait que monsieur Barbier n'aimait pas les gros, visiblement il a d'autres marottes. Gros down.
Up: Ce petit bouquin écrit par l'une d'entre vous dont je n'ose révéler le pseudo parce que peut-être qu'elle ne souhaite pas que je le fasse, mais de son vrai nom, donc, Virginie Marcucci, docteur en civilisation américaine (y'a du level par ici, je ne vous dis que ça). "Desperate housewives, un plaisir coupable ?". Pour la dingue de séries que je suis, voir décortiquer le succès d'une de celles qui m'a procuré en effet un plaisir certain au fil de ses saisons (même les dernières, moins bonnes, étaient addictives), c'est forcément passionnant. Comme quoi on peut écrire des choses brillantes sur un sujet apparemment léger. Et j'aime bien que les PUF, vénérable maison très comme il faut, consente à se pencher sur une thématique comme celle-ci. Bravo Virginie et merci, après l'avoir lu j'ai été convaincue d'avoir bien raison d'être une boulimique de séries, ça va bien plus loin que les histoires qui me tiennent en haleine, d'une certaine manière je fais de la sociologie. Non ?
Down: Ce médecin hier invité à la nouvelle édition sur I Télé (je confesse boire mon café devant, c'est ma pause méridienne) et qui vient de sortir un énième bouquin sur l'alimentation. Je l'écoutais d'une oreille quand un mot a éveillé mon attention. Voilà que ce brave homme - qui ne dit peut-être pas que des conneries mais tant pis - s'est mis à accuser les ados buveurs de soda et bouffeurs de chips devant la télé, d'être des "délinquants de l'alimentation". Rien de moins. Sachez-le, si nous n'y prenons pas garde, nous risquons d'élever des racailles de la bouffe, des multi-récidivistes de la blanquette de veau. Je crois que là on y est presque. Après des années à stigmatiser les gros, on est à deux doigts de pénaliser le surpoids. Ce qui m'a le plus outrée, c'est la façon dont les animateurs autour de la table ont mollement levé le sourcil, Anne-Elizabeth Lemoine ayant tout de même à sa décharge relevé l'allusion, relayée par Ali Badou, histoire de vérifier qu'ils n'avaient pas rêvé. L'occasion pour le docteur truc (je ne me souviens pas de son nom et n'en ai pas envie) de réitérer: "oui oui, des délinquants de l'alimentation". Et si on lui colle un bourre-pif, on a des circonstances atténuantes ou pas ?
Up: Le bracelet Evelyn sur la photo, vendu par GAS bijoux, vénérable maison qui fabrique encore artisanalement une joaillerie de très belle facture. Dès maintenant et jusqu’à fin décembre 2012, pour tout achat du bracelet (30€), 5€ seront reversés à l’association "Le cancer du sein parlons en". Une initiative dont je tenais à vous parler.
Up: que ce soit vendredi et que seulement quelques jours nous séparent du nouveau James Bond. J'avoue, devant James/Daniel, moi, je Bande. Elle était facile mais tellement vraie.
Bon week-end.