J'avais dit que le billet de vendredi était le dernier de l'année et puis pof, en voici un petit pour la route, histoire de vous souhaiter une jolie soirée. Je ne sais pas si vous faites partie des réfractaires du nouvel an ou si au contraire vous êtes au taquet de la bise de minuit, mais quoi qu'il en soit, j'espère que vous êtes bien entouré(e)s, parce qu'à l'arrivée il me semble que c'est la seule chose qui compte.
Pour ma part je suis donc en goguette du côté du Pouliguen, coin que je ne connaissais que de très loin, ayant passé quelques semaines à jouer les jeunes filles au pair il y a une poignée d'années de cela (je suis jeune tu sais, c'était dans les années 90) dans une énorme baraque sous les pins de la Baule. Je ne vous cache pas que ce ne sont pas de bons souvenir, cette expérience s'était soldée par un accident assez tragique, le gamin que je gardais (insupportable au demeurant) n'avait en effet rien trouvé de mieux que de se brûler la main contre un four mal isolé à l'insu de mon plein gré. Et malgré mes dénégations, je n'ai jamais pu me débarrasser de cette désagréable impression d'avoir été soupçonnée de l'avoir cramé intentionnellement. Alors que même si je ne nie pas avoir eu plusieurs fois envie d'emplatrer ce sale gosse et ses deux frères très mal élevés (merci la grande bourgeoisie ), jamais au grand jamais je n'aurais eu le cran de passer à l'action (la peur de la prison sans doute).
J'ai l'air d'avoir dépassé cet épisode cuisant de ma vie, en réalité absolument pas, ce mois fut l'un des pires jamais passés. En fait d'être baby-sitter, j'étais surtout la bonniche à pas cher de ces gens, traitée comme une moins que rien, contrainte de me lever toutes les nuits pour changer les draps de l'ainé, cinq ans et à priori sacrément perturbé, de m'occuper des lessives, des bains et d'occuper, surtout, ces enfants de Satan qui avaient décrété dès le premier jour qu'ils ne pouvaient pas me saquer ("j'aime pas ta tête", m'avait d'emblée averti le pisseur nocture, ce à quoi j'avais répondu, avec la diplomatie qui ma caractérise, "ça tombe bien, moi non plus"). Je n'ai jamais autant pleuré je crois.
Le pire dans cette histoire, c'est qu'une fois rentrée chez moi, j'ai eu la bonne idée de perdre le chèque donné avec pas mal de réticences par mes employeurs. Ils ont mis six mois à me le renvoyer.
L'année suivante j'ai misé sur le télémarketing. Pas spécialement valorisant mais au moins la nuit je pouvais dormir.
Bref, je redécouvre cette région sous un nouveau jour et à la faveur d'une baraque incroyable dénichée sur l'Internet par ma copine C., je profite d'une vue imprenable sur une mer déchainée. Lorsque nous sommes arrivés, il y avait tellement de vent qu'il neigeait de l'écume. Je n'avais jamais vu ça, les enfants courraient dans tous les sens la bouche ouverte pour essayer d'avaler ces drôles de flocons (après ils ont arrêté parce qu'en vérité, l'écume c'est dégueulasse).
La maison est mal chauffée mais pleine de nous tous, bien serrés les uns contre les autres, il nous faut bien cela pour éviter de tomber. Et ce soir, je crois que nous ne souhaiterons que cela, que ce "nous" résiste à cette vie qui peut être si chienne parfois.
Voilà, sinon, concernant ce concours "This is my it", les commentaires gagnants sont les suivants:
58: Coline
158: Caro d'Ardèche
271: Shakti
428: Chloé
Envoyez moi un mail (cfrancfr(at)yahoo.fr) avec votre adresse postale pour que je la communique à qui de droit !
Adrien, le boss du site, me fait vous dire par ailleurs que les frais de port seront gratuits sur l'Europe du 31 Décembre au 6 janvier, jusqu'à minuit inclus. Et que les caches-oreilles seront offerts jusqu'à épuisement du stock (il y en a une vingtaine) pour tout achat supérieur à 25 Euros.
Encore un grand merci pour votre participation à ce concours et cette fois-ci c'est sûr, à l'année prochaine (hin hin hin).
Et quelques instagrams pour la route, avec l'étoile de mer que nous avons sauvée et la langouste, Carla (on a éprouvé le besoind de lui donner un nom) que nous n'hésiterons en revanche pas une seconde à sacrifier ce soir...