Hier, en rentrant de l'école, Rose me fait part de son étonnement: "Maman, la maitresse, tu sais, elle SAVAIT PAS !".
- Elle savait pas quoi mon amour ?
- Elle savait pas que tu t'es cassé les fesses.
Maintenant, oui, par contre. Elle sait également, parce que ma fille le lui a décrit à grand renfort de détails que je m'asseois "sur un coussin avec un trou, que normalement c'est pour les morroides". Elle n'ignore pas non plus que le coussin en question "ne marche pas vraiment parce que ma maman elle s'est fait mal là et pas au bout de la fesse comme sa copine Nazanine (sorry Naza, toi non plus tu n'as plus d'intimité). "Elle, elle s'est vraiment cassé le bout des fesses alors que ma maman c'est plus haut. LÀ. (elle joint le geste à la parole) Alors ma maman elle va peut-être lui donner son coussin".
Je ne sais pas ce qui m'embarrasse le plus. La probabilité - élevée - que le récit ne se soit pas arrêté là et que la maitresse soit également au courant de ma paresse intestinale ou que ladite maitresse me voie désormais jusqu'à la fin de l'année comme la fille au coussin perçé.
A part ça, parce qu'il faut tenter de trouver son rayon de soleil même dans l'adversité, j'aime...
J'aime le souvenir de ce moment passé avec Naza justement et Clémentine Célarié. Je vous en reparle très vite parce que vous allez même pouvoir peut-être gagner des places pour la voir jouer sa nouvelle pièce.
J'aime mes filles, la façon dont elles s'aiment toutes les deux, j'aime aussi la façon dont mon fils parvient à se tirer de leurs griffes parfois acérées. Quand je pense à nos appréhensions lorsque j'étais enceinte, à notre peur que ce numéro trois vienne troubler un bel équilibre. La vie est un déséquilibre permanent et c'est ce qui est beau, je crois.
J'aime les tartes au citron, surtout quand elles sont belles comme ça.
J'aime le souvenir de ces gougères au nouvel an préparées par mon amie Chloé. Je pourrais me nourrir de gougères et de tartes au citron.
J'aime les crêpes aussi. Gougères, crêpes et tarte au citron, en fait.
J'aime le rose aux joues et particulièrement le blush ci-dessus offert par une amie.
J'aime quand le soleil parfois vient dessiner sur le mur de ma cuisine la réplique de mon store en vrac. Qu'il est loin encore l'été...
J'aime me dire que dans quelques semaines je vais avoir la chance de voler un petit bout d'été justement, loin, très loin. On a décidé de jouer les braconniers et de s'offrir ça le churros et moi, histoire de prendre tous deux notre mal en patience, lui d'avoir autant de boulot, moi d'avoir eu si peu de cul, ou trop, c'est selon. J'ai hâte de survoler l'Atlantique, même si cela me terrorise un peu.