Rentrée hier après une nuit blanche en avion - toujours cette application à rester éveillée en cas de crash - (je préfère être en pleine possession de mes moyens dans l'éventualité d'un bain impromptu au beau milieu de l'Atlantique). Officiellement, je suis ravie d'avoir retrouvé mes enfants et je suis regonflée à bloc pour affronter les nombreux défis qui ne manqueront pas de se présenter à moi dans les semaines qui viennent. En d'autres termes, j'ai la grosse patate.
Officieusement ? Je suis au bout du rouleau et il a fallu rassembler tout ce qui me restait d'instinct maternel pour monter dans l'avion à Point à Pître.
Je ne m'étendrai pas plus, j'ai bien conscience que mes plaintes ne trouvent que peu d'écho parmi mon lectorat pourtant si magnanime. Il n'empêche que j'ai eu bien du mal à être convaincante hier soir lorsqu'il a fallu remotiver les troupes à la perspective de la rentrée. Bizarrement, j'avais une certaine difficulté à croire moi même à cette phrase si chère à tout parent qui se respecte: "si c'était tout le temps les vacances on finirait par s'ennuyer ferme".
Grosse mytho.
Histoire de faire table rase du passé, je vais donc conclure ma série sur la Guadeloupe aujourd'hui, en vous listant - feignasse - ce qui m'a tant plu durant cettre trop courte semaine. Je ne suis pas très forte pour les city guides, mais vous trouverez en fin de billet quelques conseils pratiques. Et j'en profite pour vous redire que j'ai trouvé ça super chouette, vos conseils et commentaires sur les cartes postales précédentes. J'aime l'idée d'avoir parmi mes lectrices autant d'amoureuses et/ou originaires de cette belle île. En réalité, le city guide existe, il est dans vos mots.
Allez, top dix de mes meilleurs moments en Guadeloupe (hyper difficile de n'en retenir que dix).
- 1 - La pointe des chateaux, j'en ai déjà parlé, je ne développe pas plus mais il est impossible de passer du temps en Gwada sans aller faire le plein d'embruns et de sensations là bas.
- 2 - Le Karacoli, restaurant merveilleux en bordure de la plage de Grand Anse. Il y régnait un calme propre aux regards langoureux et leur langouste est un poème à elle toute seule. Attention, ça n'est pas donné, ne pas se fier au prix affiché pour 100 grammes, une langouste entière c'est bien plus que 100 grammes... Hum. Tant pis pour le séjour linguistique du machin.
- 3 - Les chutes du Carbet - on n'a fait que la troisième, deux heures de marche aller-retour, un jeu d'enfant pour tout le monde manifestement. Excepté pour votre serviteuse qui a laissé ses cuisses quelque part sur le trajet. En même temps elles ne me manquent pas.
- 4 - Le jardin de la rencontre, un havre de paix, un oasis, entretenu avec amour par Martial, un ancien bannanier reconverti, donc, en jardinier. A quelques encablures du départ de la troisième chute du Carbet, vous pourrez admirer les différentes sortes de bananes (poteaux, pommes, sucrettes, serpent, etc) mais aussi des plantes médicinales incroyables, des Alpinias rouges, roses ou blancs, des pieds de cannelle, des plants de vanille ou encore des balisiers. Cerise sur le gâteau, Denise, la femme de Martial, vous préparera un repas 100% antillais comme à la maison, servi sur la table de la terrasse. Qui n'a pas goûté à ses accras ou à son jus de goyave home made n'a pas connu le plaisir.
- 5 - Le sorbet coco mangé à la tombée du soleil sur la plage de Grand Anse. Mais aussi ceux que l'on trouve à Saint Anne. Ou au Gosier. Ou n'importe où ailleurs.
- 6 - Le tour de basse terre en voiture avec le Churros, radio à tue tête. "J'aime rouler avec toi", je lui ai dit, entre deux silences pleins de mots. "J'aime bien que tu aimes rouler avec moi", il a répondu.
- 7 - Ce moment où, attablés à une guinguette en bord de mer à Sainte Rose, les premières notes de "Somewhere over the raibow", chantée par Israel "IZ" Kamakawiwoʻole's ont retenti. Parfois, la bonne musique au bon endroit c'est la seule chose qui compte.
(également pour les initiés, la musique de la mort de Marc Green)
- 8 - Les ti-punch dans le jardin de Christophe et Jo, à l'ombre de leur arbre des voyageurs. Parfois, les bonnes personnes au bon endroit, c'est tout ce qui compte.
- 9 - Les deux fois où l'on a regardé le soleil tomber dans la mer. Il semblait bien plus gros que vu de France. Sans se le dire, je crois qu'on s'est sentis minuscules.
- 10 - Ce qui n'a pas besoin d'être raconté.
Edit: donc, pour les adresses:
- Nous étions logés au Fort Royal. Un hôtel en basse terre qui présente l'énorme avantage d'être situé dans un coin magnifique, en bord de mer. Nous étions dans un bungalow mais je crois que les chambres du bâtiment principal sont très chouettes aussi. Un endroit merveilleux, donc, mais en revanche ne prenez pas la pension complète, ni même à mon avis la demi-pension, le petit dèj est bon mais par contre les repas sont assez bof. C'est le seul bémol. Ah, si, aussi, c'est tenu par des Suédois. Alors pour la couleur locale (sans mauvais jeu de mots), ça peut sembler bizarre. Ceci étant dit, il y a quelques guadeloupéens dans le personnel, mais une majorité de Suédois quand même. Pareil, mieux vaut le savoir. Il n'en reste pas moins que c'est, je pense, le seul hôtel en bord de mer de Basse Terre. Et que j'ai adoré cet endroit. Je crois que le Caraib Bay, pas sur la plage mais juste à côté de grand anse est très sympa aussi. Plus petit, plus cosy, plus "chambre d'hôtes".
- nous étions par choix en Basse Terre parce que c'est d'après pas mal de monde le coin le plus authentique et nous ne l'avons pas regretté, tant l'endroit est préservé et luxuriant. Mais il faut savoir que de ce côté ci de l'ile, il n'y a pas de barrière de corail, donc plus de vagues (= j'ai mis trois jours à oser y mettre le pied). Pour les amoureux des lagons, préférer le coin de Sainte Anne.
- Les restaurants testés et approuvés: le karacoli, l'ilet blanc, la croisière et le coin des pêcheurs. Respectivement à Deshaies et Sainte Rose.
- Il y a un hôtel branché en Guadeloupe, c'est la Toubana. Je prévoyais d'y faire un tour pour y boire un cocktail mais ça ne s'est pas fait parce que tout simplement finalement on n'était pas dans ce trip, on a préféré la jouer plus "roots" (on s'entend, on dormait dans un resort, hein). Mais Cécile en a fait des photos qui donnent envie. D'une manière générale, elle connait bien la guadeloupe et je vous conseille ses billets sur le sujet. Le hasard a voulu que nous y allions à une semaine d'intervalle.
- Ne prenez pas XL Airways comme compagnie aérienne, à moins d'y être obligés (c'était notre cas, billets pris trop tard, c'étaient les moins chers). Franchement c'est du low cost de chez low cost, avec repas dégueu, boissons payantes et tout à l'avenant.
- Enfin, on m'avait dit que les guadeloupéens n'étaient pas forcément sympas, n'aimaient pas les touristes, bla bla bla. Je déteste les généralités de cet ordre là et franchement, nous n'avons rencontré que des gens adorables. Après, il faut aussi se mettre à l'heure antillaise, ne pas forcément vouloir être servi en cinq minutes et ravaler son arrogance de métropolitain convaincu de sa supériorité. ça aide, en général.
Allez, place aux photos, les dernières...
#les chutes du Carbet
(ma tenue de combat) (ceci n'est pas un legging) (je préfère préciser)
(un copain)
(si si, c'est moi) (dans mes rêves)
là par contre, cette femme en hyperventilation après 45 minutes de marche, c'est moi. La frite.
# Le jardin de la rencontre
(fleur de bananier avec les bébés bananes en gestation) (je sais, je sais, je sais)
(papayes géantes) (je sais, je sais, je sais)
# Plage de Grand Anse
# L'hôtel Fort Royal
(vue de la terrasse de notre bungalow)