Que les choses soient claires, le billet à venir est à haute teneur en subjectivité. Et en même temps, pas tant que ça.
Je m'explique.
Oui, Deedee est une copine. C'est aussi la fille par qui mon blog est arrivé et je ne suis même pas sûre qu'elle le sache. Ce jour de janvier 2006, alors que je m'ennuyais à 100 sous de l'heure au boulot et que je revenais d'une séance calamiteuse d'essai de jean chez Camaieu (je n'étais pas encore affluente), je me suis mise à écrire ce texte, "La Cabine". Puis j'ai surfé un peu, histoire de repousser l'instant où il faudrait me remettre au taf. Cinq minutes, pas une de plus, j'avais dû alors me promettre.
C'était sans compter ce blog, celui de Delphine, donc, sur lequel je tombai par hasard. Je ne savais même pas à l'époque ce que signifiait ce mot de quatre lettres, j'en avais entendu parler mais je ne visualisais pas trop. Et là, pof, je vois qu'il est possible de PUBLIER des écrits, toute seule, sans passer par des comités de lecture à Saint Germain des prés. De donner son avis sur tel ou tel resto, de parler de fringues, de maquillage, de clamer son amour de la tour Eiffel ou de tout simplement montrer sa dernière paire de pompes.
Je me souviens du minois de Deedee qui s'affichait sur la home page de son blog et je me souviens m'être dit: c'est ÇA que je veux. Pas le minois, j'entends. Ce magazine home made, cette plage rien qu'à soi, cet espace libre de toute influence éditoriale imposée.
Ni une ni deux, j'ai alors créé un compte sur la plateforme en vogue d'alors, Canalblog, et balancé mon premier post. La suite, vous la connaissez, certain(e)s me lisent d'ailleurs presque depuis ce jour là.
Le plus drôle c'est qu'avant de devenir cop's, avec Deedee on s'est un peu tourné autour, on s'est reniflées, un peu ignorées, un peu jaugées. Jusqu'à ce qu'on décide qu'on avait surtout pas mal de trucs en commun et qu'on serait bien cruches de laisser une pseudo rivalité nous éloigner. Depuis, on se voit, pas aussi souvent qu'on ne le voudrait, mais avec un plaisir intact à chaque fois. Alors que je venais de me lancer dans le grand bain du free lance, elle a fait partie de celles qui m'ont tendu la main en me proposant des piges à Cosmo.fr, site dont elle est la responsable éditoriale. C'est peut-être un détail pour vous, pour moi ça veut dire que je n'oublierai jamais.
Cette longue introduction, donc, pour vous dire que Deedee a écrit ce guide, "Cinq saisons à Paris". Et que certes, pour toutes les raisons énoncées plus haut, j'en parle aujourd'hui avec un peu de subjectivité. Mais pas que. Parce que Delphine, de son vrai nom, est une réelle amoureuse de Paris. Qu'elle connait vraiment tous ses recoins et que c'est le genre de nana que tu peux appeler avec une demande pas pointue, genre: "où c'est que je pourrais boire des cocktails avec des copines qui détestent le rose mais qui sont quand même des vraies filles, tout en écoutant de la musique ET en mangeant un bon cheesecake ?". Moi, on me demande ça, même si j'en ai plein en stock, pof, à cet instant précis, j'ai tout oublié et je ressors systématiquement le même filon: "va au Coffee parisien" (l'adresse en vogue en 2003). Sans rire, je suis de celles qui se disent qu'elles vont archiver les bonnes adresses du Grazia, qui ne le font jamais et qui se trouvent fort dépourvues quand l'heure de la cuite est venue.
Pas Deedee.
De la même façon qu'elle a une liste longue comme le bras de restos avec vue (rooftop on dit), de terrasses cools, d'endroits pour se faire masser, de squares où bronzer (mais pas en maillot, elle est contre et c'est tout) (moi j'ai pas d'avis), etc etc etc.
Bref, son guide répertorie tout ça et bien plus encore. Il va devenir ma bible et je compte sur une réédition chaque année histoire de ne plus me payer la honte en recommandant encore et encore les mêmes spots vus et revus (un scone ? "va chez Rose Bakery" (en vrai, non, n'y allez pas, c'est vraiment trop cher)).
En plus, comme Deedee est aussi une nana qui en a (du courage), elle vous alerte aussi sur les endroits à éviter, ceux où les serveurs se prennent pour des divas, où le contenu de l'assiette est à vomir ou le prix des mojitos réellement scandaleux. J'aime bien moi, quand elle fait sa bitch, Delphine.
Voilà, c'est tout je crois, ah, non, j'oubliais. En plus, dans la liste des blogs de chroniqueuses qu'elle recommande, elle a mis le mien, juste à côté de deux autres que je kiffe aussi, celui de Violette et celui d'AnneSo.
Et après on dit que les blogueuses sont des chipies. Hello, It's... not true.